VILLEPIN A L'ONU OU LE REGARD DE LA FRANCE VERS L'EXTERIEUR

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Voilà un excellent article tiré du non moins excellent site DE DEFENSA que nous vous incitons à visiter même s'il y a des articles en anglais pour ceux qui ne le comprendraient pas. Comme vous avez pu le constater, nous nous démarquons d'autres sites politiques car nous ne sommes pas "politiques" à proprement parler. Nous sommes poète et Hermétiste ce qui a son importance pour le côté "visionnaire"... Humaniste aussi et vouée à défendre plusieurs causes que cela soit Nature, Animale, Humaine... nous ne sommes pas que spectatrice dans un monde où de nombreux acteurs ont souvent de mauvais rôle... nous avons donc essayé de comprendre d'où provenait le malheur de notre monde. Quelle est sa source ? Où prend-il racine ? Notre monde pourrait-il être meilleur ? Pourrait-il ressembler à un Jardin d'Eden ? C'est notre souhait. Et c'est pour cette raison que nous essayons "d'éveiller les consciences des gens" en leur soumettant des textes significatifs et Eclaireurs... il existe de nombreux sites allant dans ce sens mais il faut beaucoup "trier"... DE DEFENSA est sans contestation possible un site extraordinaire dans le sens où ceux qui l'ont créé s'intéressent, comme nous, aux problèmes mondiaux tant politiques que sociaux. Leurs analyses sont claires et précises... ils sont aussi visionnaires, nous le pensons sincèrement.

Il faut bien savoir que le Peuple a son mot à dire dans le destin planétaire que nous tracent les grands qui nous gouvernent. Nous n'avons pas à nous laisser manipuler et encore moins à subir la politique de quelques destructeurs qui pensent davantage à piller la planète et à s'enrichir plutôt que de s'occuper du bien-être de l'Humanité. Il est donc de notre devoir de faire obstruction lorsque cela s'avère nécessaire... et cela semble bien difficile. D'autant que nous sommes peu nombreux à nous engager dans cette voie étroite. La France sur l'échiquier du monde ne peut que subir les répercussions de quelques prédateurs. La politique étatsunienne en est la principale calamité. Il faut bien prendre conscience de cela. Et il ne faut surtout pas vouloir leur ressembler. Quoiqu'en dise Sarkozy. Le gouvernement Bush ne nous porte pas dans son coeur car nous étions contre l'invasion de l'Irak... nous sommes aussi contre d'autres choses mais bien impuissants à faire quoique ce soit. Or tant que le gouvernement Bush sera au pouvoir, nous sommes en danger. Car c'est une "élite dévoyée" qui gouverne. Un "élite" qui pense davantage à son propre profit qu'au bonheur du Peuple ? De leur propre Peuple pour commencer. Alors comment ces gouvernants auto-proclamés pourraient-ils amener dans d'autres pays ce qu'ils sont incapables d'apporter chez eux ? Pensez à cela. Or la France à cause d'eux est prise entre le marteau et l'enclume. Mais ce qui est sûr c'est que nous courons tout droit à une troisième guerre mondiale. Ils vont se montrer encore plus belliqueux. La Syrie et l'Iran sont aussi dans leur collimateur. Et c'est là qu'il y a un hic... car Poutine ne sera pas d'accord. Il a de gros intérêts dans ces deux pays et il les défendra. Poutine à la différence de Bush n'a besoin de personne pour lui souffler ce qu'il a à dire ni les décisions qu'il a à prendre. Et fatalement nous allons vers un conflits Russie-USA... et nous dans tout ça ? Il nous faudra prendre partie pour l'un ou l'autre... avec lucidité. Or, il s'avère que le temps presse. La toile d'araignée est déjà bien solidement tissée par Bush, Cheney, Rumsfeld et compagnie... nous n'aurions jamais du les laisser aller aussi loin. Il est déjà presque trop tard. Acculés comme ils sont à un déficit gigantesque qui se compte en milliers de milliards de dollars, leur seul échappatoire est la guerre. Toujours plus de guerre. Et ils ne cachent même plus leur intention en réclamant des frappes nucléaires préventives. Ce qui signifie que si demain nous n'étions pas d'accord avec eux, il ne nous épargnerait pas non plus. Nous serions des belligérants à l'Ordre Mondial qu'ils veulent instaurer. Nous comptons donc beaucoup sur la perspicacité de Dominique de Villepin et sur les valeurs humanistes qu'il porte en lui... mais est-ce que cela sera suffisant pour que nous échappions au pire ?

Adriana Evangelizt

 

 

Villepin à l’ONU, ou le regard de la France vers l’extérieur

Si le destin a le goût de l’ironie et le sens du politique, il doit considérer avec une satisfaction discrète l’épisode de l’hospitalisation du président français. Un directeur de communication machiavélique n’aurait pas imaginé mieux. Cela dit, tous nos vœux de repos et de prompt rétablissement au chef de l’État.

On dit et répète que Jacques Chirac n’a plus aucune chance dans l’élection présidentielle pour 2007, même d’y figurer, — dans tous les cas s’il en a ou en avait le projet. Son alerte de santé rend cet effacement à la fois plus naturel et plus glorieux, comme un simple acquiescement devant la force des choses, — attitude profondément gaulliste, s’il en est. Politiquement, elle permet, en toute innocence, une manœuvre qui comble les vœux supposés du même chef de l’État. Voilà pour la politique dont on connaît la conclusion: l’incident de santé de Chirac est une circonstance qui conduit à mettre le Premier ministre Dominique de Villepin en évidence, et cela doit être apprécié en termes électoraux. Là où Villepin affirme sa position, Sarkozy enrage un peu plus et le Président de la République en est ragaillardi. Paradoxe, si l’on veut: l’incident de santé de Chirac doit permettre au même Chirac de s’en remettre encore bien plus ragaillardi.

Tous les commentateurs ont noté ce phénomène en devenir dans notre société de communications, avec un Villepin partant à New York nimbé dans le drapeau français, pour affirmer sa stature de “présidentiable”, — question d’“image”, disent-ils. « A travers cette présence à l'ONU, M. de Villepin pourrait asseoir la stature présidentielle dont les Français le créditent désormais dans les sondages et qui attise sa rivalité avec le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy. Le premier ministre pourrait trouver à New York l'opportunité de creuser l'écart. » (selon Christophe Jakubyszyn et Corine Lesnes, dans Le Monde du 11 septembre).

Laissons là le fardeau de notre temps historique. Il y a plus qu’une question électorale et bien plus, infiniment plus qu’une question d’“image”.

Le voyage de Villepin à New York, avec lui à la place de Jacques Chirac, a un sens important à ce moment de la situation française. Le Premier ministre français y va entouré d’une certaine faveur des commentateurs. Il semble qu’on puisse dire qu’il aurait plutôt réussi à s’imposer après ses trois premiers mois à la tête du gouvernement, et à apparaître comme un candidat très acceptable face à Sarkozy, pour les présidentielles de 2007. D’autre part, et ceci expliquant cela en bonne partie, Sarkozy, qui s’agite considérablement, commence à provoquer une certaine lassitude, voire de l’agacement ou du sarcasme chez ces mêmes commentateurs. Le premier moment d’enthousiasme est passé. Tout cela est normal.

On peut alors mieux prêter attention à plusieurs faits que le voyage de Villepin à l’ONU pourrait contribuer à mettre en évidence. Plusieurs remarques, pour illustrer ces faits, peuvent être proposées.

  •  Le même mouvement que celui qu’on constate en France se fait jour à l’étranger, et ce voyage à l’ONU vient le conforter d’une façon très affirmée. En même temps qu’on découvre que Villepin fait un Premier ministre acceptable, on observe aussitôt qu’il peut parfaitement tenir le rôle du dirigeant français suprême sur la scène internationale. C’est une impression qui existe aujourd’hui à Bruxelles, dans les milieux européens, et également dans les milieux anglo-saxons. La remarque (le 11 septembre) de John Keegan, de l’Observer, qu’on a déjà notée dans ces colonnes et qui vient des milieux financiers anglo-saxons, concerne directement Villepin à cause du rôle qu’il a joué à l’ONU: « Disapproval of the French for being “cheese-eating surrender monkeys” over the Iraq war has given way, in certain circles, to recognition that they were right. The irony that flood prevention and rescue work in New Orleans suffered from a diversion of resources to Iraq has been noted. »

  •  A l’ONU, Villepin reviendra pratiquement en terrain conquis à la grande tribune internationale. Les observateurs le placeront instinctivement, en raison de ses positions naturelles et françaises, et sans qu’il ait besoin de les affirmer outre mesure, contre John Bolton ; il bénéficiera par conséquent, de façon indirecte et non exprimée mais assurée, de la détestation unanime que suscite Bolton. Une rencontre prévue en marge de sa visite à New York avec Colin Powell renforcerait ce crédit. Quoi qu’il en soit, la position de Villepin est d’ores et déjà fortement renforcée à cet égard par le constat public de Powell selon lequel lui-même avait été trompé (par sa propre administration) et qu’il s’était trompé à l’ONU, en 2003, en plaidant pour la guerre face à Villepin.

  •  Ce sommet de l’ONU est à la fois capital et dramatique. Des décisions importantes devraient y être prises mais l’obstruction de Bolton, le représentant US, est massive. On y trouvera résumés à la fois les formidables dangers qui pèsent sur notre époque et le rôle déstabilisateur profond et dévastateur, proche du nihilisme, que les Américains y jouent, — ce qui est un remake, en beaucoup plus confortable et moins dramatique pour les Français, de la situation de 2003 où ils (par la voix de Villepin) eurent raison contre les Américains.

  •  Par conséquent, les Français auront l’occasion de découvrir que leur pessimisme actuel, largement documenté par les enquêtes d’opinion, ne tient pas seulement à la situation française, qu’il reflète simplement, pour le compte de la France, une situation mondiale générale extrêmement préoccupante. Dans cette mesure, le pessimisme français (de l’opinion publique française) n’est que du réalisme et une intuition nette du sens des choses. Il est bon que les Français, surtout ceux qui parlent des réformes nécessaires pour remettre la France au niveau des autres, commencent à s’intéresser à l’extérieur pour découvrir que les problèmes intérieurs français sont en très grande partie la conséquence d’une situation générale inextricable, et qu’à cet égard “les autres”, y compris les glorieux Anglo-Saxons, ne sont pas mieux lotis. Il n’est pas assuré que le système français soit dans un état aussi lamentable que le système américain, au vu de la débâcle qu’a constitué l’épisode tragique de l’ouragan Katrina et ses suites. Les conseils pressants et parfois hystériques des réformateurs radicaux parisiens d’imiter à toute force le système anglo-saxon (américain) devraient au moins être reconsidérés à cette lumière.

  •  Face à ces constats, Villepin a non seulement une stature nouvelle de “présidentiable” mais également une “image” nouvelle de gaulliste, — ou de néo-gaulliste, disons, et c’est bien plus qu’une “image”. Ce qui paraît ringard ou “démago” aux yeux des commentateurs parisiens, — une politique énergétique nationale, un plan de protection des industries stratégiques française, — apparaît de plus en plus, au vu des événements mondiaux, comme une nécessité vitale suggérée par le bon sens autant que par le sens de l’intérêt national. Même les Britanniques, — autre référence fétiche, sinon fétichiste, des réformateurs radicaux français, — commencent à paniquer devant l’état de dépendance extérieure et de décrépitude technologique où se trouve leur industrie aéronautique.

    On arrête là les constats possibles du voyage de Villepin, en observant que cette liste n’est pas exhaustive. En d’autres termes et pour en revenir à la comptabilité électorale, Villepin a, comme on dit, une belle et bonne carte à jouer à New York, à la tribune de l’ONU, pour lui-même et pour la France ; sans vraiment devoir s’y dépenser d’ailleurs, simplement en y étant, à ce moment précis.

    Sources : DE DEFENSA

    Posté par Adriana Evangelizt

    Voir aussi DOMINIQUE DE VILLEPIN PRESIDENT EN 2007

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  • Publié dans VILLEPIN ET L'ONU

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