DOMINIQUE DE VILLEPIN ET HP
Il serait judicieux de suivre Hewlett Packard de près et de voir vers où ils vont, eux aussi, délocaliser. car nul doute que l'on se trouve là devant le même problème qu'IBM qui a éradiqué 2500 emplois en France sur 10 000 en Europe pour créer 14 000 postes en Inde... mais en attendant, ils ont bien pris les subventions diverses de notre pays et après avoir fait de juteux bénéfices, ils jettent nos employés comme des kleenex. Voilà l'Ami américain sur qui prend exemple Sarkozy... nous estimons que les entreprises de cette envergure devraient payer pour s'installer sur notre territoire. Cela les contraindrait peut-être à faire des efforts.
Quand les politiques s'emparent du dossier HP
De Dominique de Villepin à François Hollande, suivi par Laurent Fabius, les responsables politiques réclament tous le remboursement des aides publiques dont a bénéficié le groupe américain. Une revendication mal vue chez les syndicalistes maison.
Après les élus grenoblois, le ministre de l'Emploi Gérard Larcher puis Jacques Chirac, c'est au tour de Dominique de Villepin de donner de la voix contre le plan de restructuration de Hewlett-Packard (HP), qui prévoit la suppression de 1.240 emplois en France d'ici à 2008. «Nous souhaitons que HP revoie à la baisse son plan de réduction d'effectifs», a déclaré le Premier Ministre au quotidien Les Echos, daté du 23 septembre.
Notant qu'il s'agit d'une «entreprise qui gagne beaucoup d'argent», le chef du gouvernement a estimé qu'il serait «normal que HP rembourse les aides publiques spécifiques dont elle a pu bénéficier» en France. «Ceux qui reçoivent des aides publiques doivent respecter les obligations qui les accompagnent». Dominique de Villepin s'est aussi engagé à «favoriser le reclassement des salariés» licenciés.
La demande de remboursement des subventions publiques a déjà été formulée le 17 septembre par André Valini, le président (PS) du conseil général de l'Isère, région particulièrement touchée par le plan. Soit 1,25 million d'euros d'aides à la création d'emplois versé par le département en 1998.
Au Parti socialiste, François Hollande et Laurent Fabius ne sont pas en reste. S'il était au pouvoir, le premier secrétaire du PS exigerait «que les aides versées à Hewlett-Packard par l'État, par les collectivités locales soient immédiatement reprises», a-t-il déclaré jeudi 22 septembre sur France 2.
Réserve du syndicat CFTC HP
«Tant qu'il n'y aurait pas un plan de reclassement pour chaque salarié, il y aurait pénalisation de l'entreprise, qui fait beaucoup de bénéfices», a-t-il ajouté. Et de rappeler que la loi de modernisation sociale votée sous Lionel Jospin, et assouplie après 2002, «permettait de faire pression justement lorsqu'il y avait des licenciements de groupes très bénéficiaires».
Le même jour, sur France 3 cette fois, Laurent Fabius tenait un discours identique, estimant par ailleurs qu'il faudrait mettre en place «une loi différente» dans le cas «d'entreprises qui font beaucoup de bénéfices» comme HP.
«S'il y a des suppressions d'emploi, c'est à elles à payer le reclassement, la formation de leurs salariés, et pas à la collectivité (...). C'est absurde qu'ils fassent des bénéfices énormes et qu'ils se retournent ensuite vers la collectivité pour payer quand ils mettent les gens au chômage», a-t-il expliqué.
Paradoxalement, les représentants du personnel chez HP critiquent ces revendications des politiques. «Messieurs de Villepin et Hollande, il est ridicule d'aborder le dossier des subventions directes accordées à HP», estime la CFTC HP sur le blog des employés. Cette demande ne fera pas «changer d'avis une multinationale qui a provisionné plus de 1 milliard de dollars pour faire partir 14.500 personnes», prédit le syndicat.
Sources ZNET
Posté par Adriana Evangelizt