LA FRANCE COMPLICE DES TORTIONNAIRES

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Complices. Il n'y a pas d'autres mots. Mais nous n'avons pas été sans remarquer que les dirigeants européens ne sont jamais complices des pays opprimés mais de ce ceux qui oppriment. C'est tellement plus commode d'être l'allié des puissants et de faire semblant d'être celui des faibles en même temps. On ménage la chèvre et le chou. On fait le gros dos. Ou l'autruche, c'est selon. C'est sûr qu'en France, personne n'osera s'exprimer comme le maire de Londres, Ken Livinsgtone disant ce qu'il pense de Sharon ou George Galloway qui, devant le Sénat américain n'a pas eu peur d'accuser les vrais coupables alors que l'on essayait de le culpabiliser à lui, leur brandissant  sous le nez  les preuves à l'appui. Les hommes d'honneur ne courent pas les rues en haut de l'échiquier politique, c'est le moins que l'on puisse dire. La France est désormais muselée, prise en otages et obligée de se taire quoiqu'il advienne... au Royaume des lâches, nos dirigeants détiennent la Palme d'or...

Extraits d'un interview qui ne démontre pas le contraire... et lorsqu'on l'a lu, on ne peut éprouver que mépris pour le système qui s'est installé... voilà où se situe la différence entre le poète et le politique...

"Les services français, meilleurs alliés des Etats-Unis"

 

L'UE a fait parvenir une demande formelle d'explication à Washington. A quel genre de réponse peut-on s'attendre ? Si l'enquête menée par le Conseil de l'Europe confirme l'existence de prisons secrètes en Europe de l'Est, quelles pourraient être les sanctions envers les pays désignés et envers les Etats-Unis ?

- A mon avis, il n'y aurait aucune sanction envers Washington. Les affaires intra-alliées se résorbent toujours dans le secret. Ils vont tout faire pour qu'on n'en parle plus. L'opinion publique européenne a été alertée par les médias. Donc les gouvernements européens n'ont pas eu d'autre choix que de réagir et de s'en indigner. Mais ça n'ira pas plus loin.


Ils ont tous des relations très étroites avec les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Et rien ne dit que les gouvernements des grands pays européens n'étaient pas au courant. Si ces opérations ont vraiment eu lieu, ils étaient sûrement au courant et ils cherchent à gagner du temps et à étouffer l'affaire, pour vite reprendre leurs affaires courantes.

 
En ce qui concerne des sanctions envers des pays européens, tout dépend de ce qui sera découvert. S'il s'agit de centres de détention illégale de prisonniers destinés à aller dans des pays du Tiers-monde où se pratique la torture, la situation sera difficile mais ça m'étonnerait qu'il y ait des sanctions. On ne sanctionne pas les propos xénophobes de chefs d'Etat européens, alors qui prendrait la décision de sanctions envers ces pays, la Pologne notamment ? Pas la Grande-Bretagne qui est alliée à Washington. Pas Merkel qui vient d'arriver au pouvoir. Pas Chirac qui est "out of the blue". Ils vont gesticuler beaucoup pour faire croire qu'ils agissent et laisser retomber l'affaire.


S'il s'agit juste de zones de transit, je ne pense pas qu'il y ait des sanctions.


Mais si des prisons où l'on pratique la torture sont découvertes en Pologne ou en Roumanie, là ça ne serait plus la même chose.



300 avions utilisés par la CIA, susceptibles d'avoir convoyé des islamistes vers des prisons secrètes, ont atterri en Europe, dont deux en France. Quelle est l'implication de la France ? Selon vous, les services secrets français étaient-ils au courant ?

- On sait qu'il y a des relations très étroites entre les services de renseignements français et la CIA dans la lutte contre le terrorisme. Un centre commun de lutte contre le terrorisme a été créé. Le gouvernement américain considère les services français comme leurs meilleurs alliés dans le domaine. Donc, que le gouvernement français soit au courant de ce que fait la CIA en France en matière de lutte contre le terrorisme, ça ne me surprendrait pas. Etant donné l'intensité de leur collaboration, je suppose que des vols de la CIA ont lieu régulièrement en France. Mais de quoi étaient-ils au courant ? Si la France était au courant du transfert des prisonniers et accueillait des avions remplis de gens envoyés ensuite dans des pays du Tiers-monde pour se faire torturer, ce serait illégal et immoral.


Cela signifierait que l'on s'attaque à nos ennemis en utilisant les techniques de la CIA, c'est-à-dire en ne respectant pas les droits de l'homme. Ce serait inacceptable moralement, politiquement et juridiquement.

COMPLICES

par Jean-Marc Bouguereau

L’AFFAIRE prend chaque jour plus d’importance. En Europe et bien sûr aux Etats-Unis, premiers concernés par cette affaire de mystérieuses prisons secrètes de la CIA, révélée début novembre par le Washington Post. Le quotidien affirmait qu’on torturait dans ces "sites noirs", situés dans huit pays étrangers, des personnes suspectées de terrorisme. A cela s’ajoutent d’autres révélations sur les étranges escales dans plusieurs pays européens de quatre avions affrétés par la CIA et qui auraient servis à transporter de présumés islamistes dans des pays où les pratiques de torture sont courantes, notamment arabes, peu regardants sur les méthodes d’interrogatoires. Une affaire sur laquelle la commission européenne a décidé d’ouvrir une enquête : Comment des pays européens peuvent-ils se rendre complices des services secrets américains, en laissant ces avions utiliser leurs aéroports ou en installant des bases où l’on bafoue les principes des démocraties ? Chaque jour apporte son lot de révélations concernant les escales européennes de ces vols supposés discrets d’appareils de la CIA.

Récemment, le député suisse Dick Marty, saisi lui aussi d’une enquête par le conseil de l’Europe dont la vocation est de défendre la convention européenne des droits de l’homme, a indiqué qu’il avait contacté le centre satellitaire de l’Union européenne en Espagne pour obtenir des images à haute définition de plusieurs endroits précis, suspectés d’abriter de tels centres de détention, en Pologne et en Roumanie. Hier, c’était le nouveau gouvernement allemand qui réclamait des éclaircissements des Etats-Unis sur d’éventuelles escales dans des bases aériennes américaines situées en Allemagne. Hier encore, le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Alvaro Gil Robles, affirmait avoir vu en 2002 au Kosovo une sorte de réplique du camp de détention de Guantanamo au sein d'une base militaire américaine de l'Otan. En Irlande, en Roumanie, en Suède, en Norvège, en Hongrie, en Espagne, en Islande, les autorités sont sommées de s’expliquer, sous la pression des partis d’opposition ou des opinions publiques.


Car jusqu’à présent, la Maison Blanche, d’ordinaire plus prompte à nier, n’a ni confirmé ni démenti les allégations du Washington Post qui évoquait un décret cadre signé par George Bush autorisant l’ouverture de nouveaux Guantanamo.

Sources :  LE NOUVEL OBSERVATEUR

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans SARKOZY NEO CONS

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