DDV REMET EN QUESTION LA LOI DE FEVRIER 2005

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Voilà ! Voilà le Dominique de Villepin que nous aimons. Celui qui se démarque. Celui qui ne laisse pas faire n'importe quoi. Et là, on sent souffler l'esprit du poète lorsqu'il dit "Dans l'histoire de la colonisation, ceux qui ont été jetés dans le ventre des galions, qui ont traversé l'Atlantique pour être amenés au coeur des plantations: ce sont des souvenirs qui sont vivants. Quand vous allez à la Guadeloupe, à la Martinique, vous le voyez (...), tout cela secrète encore de grandes douleurs"

ou encore "J'ai écouté Aimé Césaire, j'ai écouté Edouard Glissant (poète martiniquais), j'ai écouté Patrick Chamoiseau. Il y a beaucoup d'amis parmi ceux-là et ce qu'ils disent, c'est qu'il y a des souffrances qu'il faut prendre en compte, qu'il faut écouter, il y a des mots qui peuvent blesser, il y a une Histoire dont il faut se souvenir", et enfin "Il y a une première règle qui me paraît essentielle, c'est regarder notre Histoire en face. Il ne faut pas faire un exercice d'illusionnisme" dans ces quelques phrases, tout est dit. Poussé par certains communautaires, la France s'est lourdement amendée sur Vichy mais il y a lieu de faire la même chose pour toutes les exactions commises par la France que ce soit en Algérie ou dans les territoires d'Outre-Mer. La colonisation en Afrique du Nord et l'esclavage doivent être reconnus par notre Histoire, il est hors de question ici de faire du révisionnisme et de s'inventer un passé ou de l'auréoler. Et il est très bien que Dominique de Villepin se soit démarqué des députés UMP qui ont la mémoire courte. Pas nous. Même si nous n'y étions pas ou n'étions pas nés. Nous ne cautionnons aucune injustice, quelle qu'elle soit... notre sens de l'équité n'est pas à géométrie variable.

 

Dominique de Villepin remet en question la loi de février 2005
 
 
 

Dominique de Villepin a implicitement contesté l'article de la loi de février 2005 sur "le rôle positif" de la colonisation française, soulignant qu'il n'appartenait pas au Parlement "d'écrire l'Histoire".

Le Premier ministre a dit "comprendre" le report du déplacement de Nicolas Sarkozy aux Antilles, où cette disposition controversée, que la majorité UMP a refusé de supprimer le 29 novembre, suscite la colère et l'indignation.

"Dans notre pays, il n'y a pas une mémoire, mais des mémoires. Ces mémoires, elles sont à vif, parfois même écorchées, souffrantes. Nous devons prendre en compte le regard de chacun, l'expérience, l'itinéraire de chacun", a-t-il déclaré sur France Inter, dans un souci d'apaisement.

Pour le chef du gouvernement, "ce n'est pas au politique, ce n'est pas au Parlement que d'écrire l'Histoire ou de dire la mémoire". "Là je crois qu'il y a une règle à laquelle nous devons être fidèles".

"Nous le voyons à travers l'article IV de cette loi de 2005, ce n'est pas au Parlement de se livrer à cet exercice", a-t-il jugé, se désolidarisant des députés UMP.

"Je pense que ce n'est pas son rôle, donc il faut en tirer les conséquences dans ce cas présent ou dans d'autres cas. Ne nous laissons pas entraîner sur ce terrain d'une réécriture de l'Histoire et de la mémoire. Il n'y a pas d'histoire officielle en France", a-t-il insisté.

"C'est à l'Inspection générale de l'Education nationale de faire les programmes et les enseignants sont libres dans le cadre de ces programmes de leur enseignement", a-t-il précisé.

L'article IV de la loi de février 2005 sur l'indemnisation des rapatriés, notamment des harkis, stipule que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord".

Cette disposition, incluse via un amendement parlementaire, est vivement dénoncée par les autorités algériennes et dans la France d'outre-mer où l'on s'élève contre "la loi de la honte".

"IL Y A DES MOTS QUI PEUVENT BLESSER"

Face à cette vague de protestations, Dominique de Villepin prône le dialogue, avec une invite voilée au ministre de l'Intérieur.

"Trouvons la sérénité nécessaire au cours des prochains jours, des prochaines semaines, pour tous ensemble nous parler", a-t-il dit, en appelant à éviter "les mots qui peuvent blesser".

Les propos de Nicolas Sarkozy, au plus fort de la crise des banlieues, sur les "voyous" et "racailles" à l'oeuvre selon lui dans les quartiers difficiles, et la nécessité de "nettoyer" ces derniers au "Kärcher", ont été mal perçus outre-mer.

"J'ai écouté Aimé Césaire, j'ai écouté Edouard Glissant (poète martiniquais), j'ai écouté Patrick Chamoiseau. Il y a beaucoup d'amis parmi ceux-là et ce qu'ils disent, c'est qu'il y a des souffrances qu'il faut prendre en compte, qu'il faut écouter, il y a des mots qui peuvent blesser, il y a une Histoire dont il faut se souvenir", a dit le Premier ministre.

Le poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire, chantre de la "négritude", avait fait savoir qu'il ne rencontrerait pas Nicolas Sarkozy. Un refus déjà opposé au président du Front national, Jean-Marie Le Pen.

"Dans l'histoire de la colonisation, ceux qui ont été jetés dans le ventre des galions, qui ont traversé l'Atlantique pour être amenés au coeur des plantations: ce sont des souvenirs qui sont vivants. Quand vous allez à la Guadeloupe, à la Martinique, vous le voyez (...), tout cela secrète encore de grandes douleurs", a souligné Dominique de Villepin.

"Il y a une première règle qui me paraît essentielle, c'est regarder notre Histoire en face. Il ne faut pas faire un exercice d'illusionnisme", a-t-il plaidé.

"Nous devons trouver le moyen de la regarder avec sérénité, c'est là où l'historien est indispensable", a poursuivi le chef du gouvernement, considérant qu'"un simple acte de contrition ne suffit pas".

"Il faut changer notre regard, changer notre attitude, et c'est en cela que l'Histoire est un exercice national indispensable: changer un certain nombre d'idées reçues, changer un certain nombre de comportements", a-t-il affirmé.

Sources : REUTERS

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans COLONISATION

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M
Les mots de Mr Sarkozy ont été très mal perçus par tout le monde, même en France.<br /> J'ai eu honte de ces propos de la part d'un homme politique.<br /> Changer les comportements c'est bien mais par quel moyen, il y a de plus en plus de pauvreté, tout le monde veut tout et de suite alors on vole, donnons les moyens de sortir la France de la crise qui est profonde je crois, mais cela n'engage que moi.<br /> Marie<br />
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