IN MEMORIAM LOI 1905 ET LA LAÏCITE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Un petit rappel de la Loi 1905 ou "la République ne reconnait, ne salarie ni ne subventionne aucun culte" alors que notre territoire est soumis à une véritable guerre de religion orchestrée par certains... quand on connaît aussi le dangereux virage pris par le Vatican -dont Benoît XVI est sensé représenté Dieu sur terre-... ce qui nous fait bien sourire quand on connait l'Enseignement du Galiléen que l'Eglise de Rome a passé à la trappe pour faire de "la Vierge Marie" la patronne du lieu. Le pape peut toujours mettre en garde les insoumis... il y en aura de plus en plus, c'est certain.

La loi de séparation de 1905 marque l'acte fondateur de la laïcité française

 

La loi de séparation des Eglises et de l'Etat, promulguée le 9 décembre 1905, marque l'acte fondateur de la laïcité française, au terme de siècles de monarchie de droit divin puis d'ingérences réciproques des cultes et de l'Etat.L'événement

"La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes", annonce l'article 1er du texte.

"La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte", précise l'article 2.

La Révolution, qui abolit le Concordat de 1516 entre le royaume de France et la papauté, nationalise les biens de l'Eglise, institue la Constitution civile du clergé, un temps salarié, qui fracture l'Eglise entre prêtres constitutionnels et réfractaires.

L'Empire, par le Concordat de 1801, rétablit l'unité de l'Eglise, organise les cultes, et rétribue évêques, curés et pasteurs.

Mais le feu continue à couver sous la cendre entre nostalgiques du statut de "la France, fille aînée de l'Eglise", et les partisans d'une France moderne issue de la Révolution. Les républicains parvenus au pouvoir ont épuré les structures administratives et politiques, où figurent désormais nombre de francs-maçons.

L'affaire Dreyfus, dans laquelle s'est compromise une bonne partie de la droite catholique, incite les républicains à sévir. En 1904, le président du Conseil Emile Combes fait voter une loi bannissant les congrégations de l'enseignement, avant de déposer un projet de loi très restrictif sur les Eglises

Mais c'est au socialiste Aristide Briand, rapporteur du texte, qu'il revient de faire voter cette loi, conçue comme libérale et non antireligieuse.

"Nous voulons qu'à ceux qui parcourent les paroisses en essayant de susciter la guerre religieuse, aux prêtres qui, entraînés par la passion politique, tenteront d'ameuter les paysans contre la République en leur disant qu'elle a violé la liberté de conscience, vous puissiez répondre tout simplement: voici notre loi, lisez-là, et vous verrez qu'elle est faite de liberté, de franchise et de loyauté", déclare Aristide Briand le 20 avril 1905 devant les députés.

Le texte, qui vise principalement à combattre l'influence de l'Eglise catholique sur la vie politique, parachève une série de mesures, lois, décrets dans le sens de la laïcisation de l'Etat, comme la loi de 1901 sur les associations.

L'article 4, relatif à l'attribution des biens d'Eglise, engendrera cinq jours de discussions houleuses. Amendé habilement par Aristide Briand, il sera voté le 22 avril 1905, à une large majorité. "La Séparation est faite", assure Jean Jaurès.

Le texte définitif est voté le 3 juillet par 341 députés contre 233, et le 6 décembre par 179 sénateurs contre 103.

La loi, comprenant 44 articles, est publiée au Journal Officiel du 11 décembre 1905. Désormais, les Eglises ne sont plus de droit public, peuvent avoir une existence de droit privé comme corps constitués, au niveau national. Elles doivent subvenir financièrement à leurs besoins.

Les édifices cultuels appartenant à l'Etat, aux départements et aux communes sont mis gratuitement à leur disposition.

L'âpreté du débat parlementaire préfigure les difficultés d'application de la loi, à commencer par l'inventaire des biens des églises.

L'année 1906 s'ouvre ainsi sur la crise des inventaires vécus par une partie de l'opinion comme une profanation de l'espace sacré des églises. Le pape Pie X condamne en février le principe de cette loi, des affrontements éclatent, qui coûtent la vie à un manifestant catholique en mars.

Alors que protestants et juifs ont accepté la loi, l'Eglise catholique entre dans une attitude de résistance qui ne prendra fin qu'en 1924, lorsque la hiérarchie catholique recouvrera le droit de gérer directement les biens du culte.

Sources : AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans LOI 1905

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L
Je suis tout à fait de ton avis Adriana, en particulier sur le plan religieux. A mon sens, le Christ mériterait même des Christiens plutôt que des chréti(e)ns : terme ambigu trop longtemps utilisés et dévalorisés par les clercs, en même temps qu'il faisait passer Marie-madeleine pour une sainte "PUT" (milles excuses pour le gros mot, il me vient de l'Abbé Duccas, mon ancien prof de religion)!!! louis
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W
Et aujourd'hui mariage de l'islam et de l'Etat...<br /> <br /> u-s-f@hotmail.fr<br /> Union de Sauvegarde de la France
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A
Mon Cher Wickler...<br /> Il m'est impossible d'adhérer à votre thèse. Il nous semble que l'Etat est davantage inféodé au Crif et à Cukierman qu'à l'Islam qui est loin de demander autant de revendications. Il faudrait voir d'ouvrir les yeux. La France n'est inféodée à aucune religion. Aucune. De surcroît que l'on cesse d'associer les Chrétiens à l'Ancien Testament. Le Galiléen est venu casser la loi de Moïse et non la continuer. Donc judéo-chrétien, non. Chrétien. <br /> Amicalement<br /> Adriana
M
Il y a cent ans aujourd'hui, séparation de l'église et de l'état.<br /> Bonne journée.<br /> Marie<br />
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