VILLEPIN DECOIT LES SYNDICATS

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Alors d'un côté le Medef est "choqué" et de l'autre les syndicats sont déçus... et le Peuple dans tout ça ? Qu'il est difficile d'être Premier Ministre. Quand on lit l'article ci-dessous on a l'impression que DDV brasse du vent et que rien n'avance. A part les privatisations, avons-nous envie d'ajouter... nous tenons à faire remarquer qu'en 1973, nous louions un bel appartement 200 F et que notre salaire était de 1000 F. Le smig de l'époque. Aujourd'hui les appartements se situent aux alentours de 3500 F (type F2 ici sur le bassin d'Arcachon) mais nous sommes loin de gagner cinq fois plus. Pour que le pouvoir d'achat augmente, il faudrait peut-être augmenter les salaires. Seulement tout augmente sauf les salaires. Et ceci ne date pas d'aujourd'hui, bien sûr. Que ce soit la gauche ou la droite, le résultat est le même.

Villepin déçoit les syndicats

Les mesures annoncées n'ont pas convaincu les syndicats. Pour FO, le Contrat de transition professionnelle est un "emploi volant non identifié".

La batterie de mesures pour favoriser l'emploi et augmenter le pouvoir d'achat dévoilée lundi 12 décembre par Dominique de Villepin est très loin d'avoir convaincu les organisations syndicales. Toutes se sont déclarées "déçues" à l'issue de la rencontre avec le Premier ministre. La plupart estiment que le gouvernement ouvre "une multitude de chantiers, mais que concrètement, tout reste à faire".
Le chef du gouvernement a rencontré l'ensemble des partenaires sociaux (patronat et organisations syndicales) en fin d'après-midi afin d'apporter des réponses aux confédérations syndicales sur les revendications mises en avant lors de la journée de mobilisation interprofessionnelle du 4 octobre dernier, et lors de leurs entrevues avec le Premier ministre dans le courant du mois de novembre.
Cette rencontre se tenait en présence des ministres Jean-Louis Borloo (Cohésion sociale), Gérard Larcher (Relations du travail), Christian Jacob (Fonction publique) et Azouz Begag (Egalité des chances).

Deux défis

Le Premier ministre a souhaité placer son action face à deux défis, l'un économique, l'autre social. "Dans une compétition internationale de plus en plus vive, nous devons donner les moyens aux entreprises d'investir dans de bonnes conditions, de se positionner sur les marchés les plus porteurs, d'être à la pointe de l'innovation", a-t-il dit dans un discours prononcé devant les partenaires sociaux au ministère de l'Emploi et de la Cohésion sociale à Paris.
Sur le plan social, Dominique de Villepin a ajouté que "les Français ont compris qu'ils devraient changer plus fréquemment de travail ou d'activité, et que les entreprises avaient besoin de davantage de souplesse dans leur recrutement et dans leur organisation", mais qu'il réclamait
"contrepartie légitime".
Dominique de Villepin a annoncé une série de mesures en tête desquelles le Contrat de transition professionnelle (CTP), alliant activité professionnelle et formation pour les salariés licenciés, de nombreuses dispositions d'aide à la formation et à l'insertion des jeunes, ou encore concernant le pouvoir d'achat, une généralisation de l'intéressement et de la participation en entreprise.
Le Premier ministre a renvoyé la mise en oeuvre de la plupart de ces dispositifs à la concertation courant 2006.

Pas de revalorisation salariale

Dominique de Villepin n'a en revanche rien annoncé de concret pour revaloriser les salaires dans le privé, ni dans le public puisqu'il renvoie ce dernier dossier aux négociations entre le ministre de la Fonction publique Christian Jacob et les syndicats de fonctionnaires, qui sont aujourd'hui dans l'impasse.
"Je suis rentré sceptique de cette réunion et le fait est qu'il n'y a rien de nouveau", a commenté le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, en sortant de la réunion qui a duré environ deux heures. "En termes de pouvoir d'achat, le Premier ministre renvoie le dossier à la réunion des fonctionnaires avec Christian Jacob, qui n'aura pas lieu avant le mois de janvier et il n'y a pas plus de réponses sur les services publics", a-t-il ajouté.
Jean-Claude Mailly a en outre qualifié le CTP d"'emploi volant non identifié". "Je suis un peu déçu", a-t-il conclu avant de partir.
"Ce type de réunion n'est pas très constructif".
Le secrétaire général de la CGC, Jean-Louis Walter, s'est en revanche montré plus nuancé, se montrant "intéressé" par les mesures sur la formation ou encore l'actionnariat salarié.
Maintenant", a-t-il toutefois souligné, "il faut du concret et le concret, nous ne l'avons pas encore".

"Chasse aux chômeurs"

Très remonté, la secrétaire confédérale de la CGT, Maryse Dumas, a estimé de son coté que "le Premier ministre fait la chasse aux chômeurs plus qu'au chômage" et qu'il n'a "que l'oreille du Medef". La porte-parole de la CGT a rappelé l'appel de la Confédération, lancé en fin de semaine dernière, pour une nouvelle action interprofessionnelle unitaire dans le courant du mois de janvier.
Autre réaction, celle du secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, qui a pour sa part parlé d'un "mélange d'annonces décevantes sur le pouvoir d'achat, mais aussi d'annonces plus positives". Mais François Chérèque estime quand même que globalement,
"on ne peut pas parler de bilan positif. On n'a rien de concret. Il faut tout construire".
Le Parti socialiste a estimé de son côté que les annonces faites par le gouvernement "ne répondent pas à la gravité de la situation sociale dans le pays" et a fustigé des "effets d'annonce".

Sources : LE NOUVEL OBSERVATEUR

Posté par Adriana Evangelizt

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M
La situation actuelle est de plus en plus décevante, où allons-nous, notre pouvoir d'achat baisse tous les jours, il y a de plus en plus de gens endettés ?<br /> Que fait le gouvernement, laissera-t-on les gens dans la rue.<br /> Marie
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