L'invitation du président syrien au 14-Juillet suscite de vives critiques

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Allons y gaiement ! Les droits de l'hommiste -quand ça les arrange- passent à l'attaque. On ne les a pas entendus pour la venue de Bush qui dépasse largement en crimes Bachar Al-Assad, on ne les entend pas non plus quand Olmert, Livni ou Netanyahou débarquent mais le président Syrien leur pose un problème. Idem pour Moscovici. On suppose qu'il ne critiquera pas la présence d'Olmert au 14 juillet parce qu'on suppose qu'il y sera. Il est vrai qu'Israël respecte les résolutions de l'ONU sans problèmes depuis 60 ans. Vous voyez, quand on voit faire tous ces hypocrites qui ne peuvent s'empêcher de montrer leurs mauvais penchants et qu'on les voit accuser la Syrie de l'assassinat de Rafic Hariri alors que tout le monde sait très bien qui s'ingère au Liban, on se dit que la France est bien mal représentée et que les Français devraient faire autre chose avec leur argent plutôt que de les payer. Un bon coup de balai s'impose. On veut des gens justes. Des gens qui y voient clairs et pas des idéologues bornés qui vont dans le sens du vent qui les arrange. L'hypocrisie, ça suffit !



L'invitation du président syrien au 14-Juillet suscite de vives critiques


Invité au défilé du 14-Juillet avec les autres chefs d'Etat de la Méditerranée qui seront réunis la veille à Paris, le président syrien, Bachar Al-Assad, n'avait pas confirmé sa présence, vendredi 13 juin, mais son invitation a été critiquée par des responsables socialistes et des défenseurs des droits de l'homme.

"Je trouve là-dedans de l'inconstance, de la naïveté à l'occasion, un déficit d'éthique et je ne voudrais pas qu'on se précipite (...) en oubliant ce qu'ont été les responsabilités de la Syrie au Liban", a déclaré sur France-Info Pierre Moscovici, le secrétaire national du PS chargé des relations internationales. François Hollande y voit lui aussi "un symbole fâcheux", disant ainsi citer les mots mêmes des Libanais qu'il a rencontrés lors de sa visite à Beyrouth le 7 juin aux côtés de Nicolas Sarkozy et d'autres chefs de partis politiques français. "On a déjà suffisamment souffert lors de la visite du président Kadhafi [en décembre 2007] pour qu'on n'impose pas à tous nos amis et aux Français la présence du président syrien", a ajouté le premier secrétaire du PS sur Europe 1.
L'association Reporters sans frontières s'est déclarée"scandalisée". "Nicolas Sarkozy va de renoncement en renoncement. Après avoir accueilli à bras ouverts le président libyen, Mouammar Kadhafi, (...) il s'apprête à commémorer le 14-Juillet, fête de l'indépendance et de la liberté, au côté du président de l'un des régimes les plus répressifs au monde", écrit l'association dans un communiqué.

GARE À LA DRAMATISATION

L'ancien premier ministre Michel Rocard a, lui, salué l'initiative de Nicolas Sarkozy, tout en prenant ses distances avec sa mise en scène. Il a souligné "l'intérêt immense" de "ramener la Syrie à la découverte qu'elle aurait d'énormes avantages (...) à jouer le jeu international normal, à respecter sa parole, à ne plus appuyer le terrorisme (...). Pour cela il faut l'aider et respecter son prestige, et donc il fallait le faire". Mais le député européen aurait, à la place de Nicolas Sarkozy, "invité le président [syrien] pour une séance de travail, en autorisant trois photos et une poignée de main à l'image, c'est tout". Selon lui, le président français "joue" avec les médias. "Donc il l'invite pour le 14-Juillet. Cela se verra plus, et là ça va être l'explosion de colère déraisonnable parce qu'on a des raisons d'en vouloir à la Syrie." "Tant qu'on n'est pas en guerre, on parle, c'est un devoir que vous, journalistes, ne devriez pas prendre à la légère et travestir en symbolique", a jugé l'ancien chef du gouvernement.

Le député PS Gérard Bapt, président du groupe d'amitié France-Syrie, a, lui, approuvé la décision du président français."Les arguments de François Bayrou évoquant l'assassinat de [l'ancien premier ministre libanais] Rafic Hariri ne m'apparaissent pas pertinents alors qu'aucune preuve n'a encore été apportée après deux ans d'enquête internationale, écrit-il.Quant aux arguments droitdelhommistes, ils auraient pu s'appliquer à beaucoup d'autres présidents, à l'instar de George W. Bush pour les conditions de détention à Guantanamo et le bourbier irakien, qui a déjà fait plusieurs milliers de victimes civiles."

"NE FAISONS PAS TROP LES MALINS"

Le gouvernement a pour sa part fait bloc derrière le chef de l'Etat. "Les contacts ont été rompus lorsque c'était nécessaire. Aujourd'hui, il y a des facteurs nouveaux, donc on laisse une chance à la paix", a déclaré sur RTL la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, qui avait critiqué la venue de M. Khadafi en décembre. "Nous ne renonçons à rien, nous savons bien qu'il y a dans l'assassinat de Rafic Hariri sans doute des responsabilités qui se trouvent en Syrie, les juges le diront", a estimé le premier ministre, François Fillon, sur France 2 jeudi soir. Mais nous, nous voulons laisser toute sa chance à la paix." "Moi, ça ne m'amuse pas spécialement", a déclaré le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner sur Europe 1. "Mais je pense que si on fait l'Union de la Méditerranée et si les Israéliens parlent avec les Syriens en ce moment, ne faisons pas trop les malins. Je crois qu'il est important de parler avec les gens qui s'opposent."

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a commenté mercredi l'initiative française avec scepticisme. Selon elle, il faut dire à la Syrie "qu'elle doit saisir toutes les possibilités offertes par les discussions indirectes que la Turquie est en train d'organiser avec les Israéliens", qu'elle doit respecter les résolutions des Nations unies 1559 et 1701 "l'appelant à ne pas interférer dans les affaires libanaises" et "avoir l'assurance" que Damas reconnaisse le tracé de sa frontière avec le Liban et nomme un ambassadeur à Beyrouth. "Si tels sont les messages, je pense que n'importe quel messager fera l'affaire", a-t-elle ajouté.

Sources Le Monde

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Sarkozy-Israel

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