Jean-Louis Debré le Fidèle...

Publié le par Adriana EVANGELIZT

On peut dire sans avoir peur de se tromper que Jean-Louis Debré est certainement le plus fidèle à Villepin, il l'aura été jusqu'au bout... et puis, il est franc, il ne mâche pas ses mots... on aime bien Jean-Louis...

Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale

"On n'impose pas au chef de l'Etat le choix d'un premier ministre"

Propos recueillis par Béatrice Gurrey et Patrick Roger

Dans la Ve République, le premier ministre est censé protéger le président de la République. Est-ce toujours le cas après la crise du CPE et l'affaire Clearstream ?

Le premier ministre, nommé par le président de la République, conduit la politique souhaitée par le chef de l'Etat. Je constate que Dominique de Villepin exécute la feuille de route voulue par Jacques Chirac : lutter contre le chômage et favoriser la croissance. Et en ce domaine, les résultats sont là. Donc, le premier ministre, aujourd'hui, assume pleinement cette fonction.

Les périodes électorales ont toujours été caractérisées par un climat alourdi par ce qu'on appelle les affaires. C'est le rôle du premier ministre que d'affronter la tempête politique. Rappelez-vous ce que disait de Gaulle dans Le Fil de l'épée. Il y a deux catégories de chef : ceux qui face à un avis de tempête se planquent, se cachent, se réfugient dans la médiocrité ou dans l'agitation; et ceux qui font face avec force, dignité et fidélité. Je trouve que le premier ministre fait preuve de force, de dignité et de courage.

Existe-t-il à votre connaissance un pacte entre M. Chirac et M. Sarkozy et, si oui, sur quoi repose-t-il ?

Un pacte pour quoi ? Le président de la République est attaché à la cohésion du gouvernement et à son unité. Je ne le vois pas, par conséquent, passer quelque pacte que ce soit avec un quelconque de ses ministres.

Pourrait-il être amené à nommer M. Sarkozy à Matignon ?

Pour quelle raison ? Si la gauche souhaite que le ministre de l'intérieur arrive à Matignon, elle a un but : discréditer les uns après les autres les candidats potentiels de la droite à l'élection présidentielle.

Quand il y aura un nouveau premier ministre, si celui-ci est candidat à la présidence, elle se concentrera contre lui. Je ne vois donc pas d'intérêt au départ de Villepin. Il est vrai qu'à gauche, et peut-être un peu à droite, certains veulent ruiner l'autorité de l'Etat et amoindrir celle du président de la République. Si c'est ça la rupture, alors c'est le retour en arrière. Dans ces périodes-là, j'aimerais qu'il y ait une plus grande solidarité gouvernementale. Il m'a semblé, depuis quelques semaines, que celle-ci était soumise à rude épreuve.

Selon vous, on a voulu forcer la main au président de la République pour accélérer le départ de M. de Villepin ?

A lire certaines dépêches ou certains articles, assurément. Je dénonce ces agissements : on n'impose pas au chef de l'Etat le choix d'un premier ministre. S'il s'agit de changer de République et faire en sorte que le président redevienne celui qui inaugure les chrysanthèmes, alors on comprend mieux certains agissements. Pour moi, celles et ceux qui, par des manipulations, des rumeurs, des coups tordus essaient d'accréditer l'idée qu'ils ont posé des conditions pour aller à Matignon ou qu'ils voudraient y aller à condition que… se mettent hors du cadre institutionnel de notre République.

Etait-il du ressort du ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin, de demander une enquête au général Rondot, qui dépend du ministère de la défense ?

Est-il surprenant que le ministre des affaires étrangères demande à nos services de procéder à certaines vérifications à propos d'informations risquant de porter des coups à notre action diplomatique ? Est-il anormal de confier cette mission au général Rondot, qui est rattaché administrativement au ministère de la défense mais qui est chargé de la coordination du renseignement ? Non, ça rentre dans les fonctions de l'Etat.

Tous les chiraquiens sont-ils sur la même ligne, à savoir garder le premier ministre même si surviennent de nouveaux développements judiciaires ?

A part ceux qui veulent prendre la place [de M. de Villepin], je crois que tout le monde est d'accord pour ne pas créer une crise de régime, là où il n'y a que des difficultés politiques passagères.

Et dans le cas où M. de Villepin devrait partir, quel serait le profil idéal pour finir le quinquennat ?

Je n'imagine pas cette solution.

Y compris pour vous-même ?

Y compris pour moi.

Sources : LE MONDE

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans L'ARISTOCRATE

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F
Alors que M. Sarkozy est le seul candidat du scrutin interne à l'UMP pour l'investiture à la présidentielle, qui s'est ouvert mardi, Jean-Louis Debré a indiqué vendredi sur RTL: "dans ma fédération UMP de l'Eure, je m'abstiendrai".
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S
Bonjour, je fais un mémoire sur l'utilisation de la vie privée dans la communication politique, et je me demandais si vous auriez des articles traitant de ce thème, ou des suggestions par rapport à la communication de DDV sur ce sujet.<br /> Vous pouvez me joindre à l'adresse mail suivante: sandrinette2a@hotmail.fr<br /> Merci pour votre aide! 
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