L'atlantisme de Sarkozy effraie les militaires
Même les militaires ne sont pas dupes. L'attitude de Sarkozy à leur encontre ne signifie rien de bon... nul doute qu'il aimerait bien les avoir sous sa coupe comme la Police.
Visitez l'excellent site Return Liberty qui s'intéresse lui aussi aux Etats-Unis... les pages Royal et Sarkozy face à Bush et Préemptive action, la guerre impériale américaine... il y a péril en la demeure.. si Sarko devenait président, la France serait bradée aux intérêts israélo-américains... fini la souveraineté. Vendue la République avec sa loi 1905 et on ne parle même pas de la chasse aux "étrangers" dont on a déjà un aperçu.
L'atlantisme de Sarkozy
"Chez les militaires, Sarkozy fait figure d'épouvantail"
par Jean-Dominique MERCHET
Sarkozy à l'Elysée en 2007 ? L'idée inquiète les militaires et les industriels de l'armement. Pour la première fois depuis des décennies, les milieux de la Défense redoutent presque davantage une victoire du candidat de droite que de son adversaire socialiste. Certes, le monde militaire penche plutôt à droite, mais l'institution ne se sent pas aimée par le président de l'UMP. Alors que le PS fait des efforts pour convaincre qu' «il n'est pas question de désarmer» et que Ségolène Royal cultive son style de petite-fille, fille, soeur et cousine d'officiers ! «Le PS prend la droite à contre-pied», constate un proche du ministère de la Défense. Un cadre de l'UMP le reconnaît : «Du simple soldat au général, les militaires ne savent pas ce que Sarkozy a dans la tête en ce qui les concerne. Il n'a jamais fait le moindre geste fort dans leur direction.» Officiers supérieurs et industriels ne parviennent pas à lui parler de leurs dossiers, ni à l'intéresser aux problèmes militaires. «Ce n'est pas sa culture», tranche un général.
Pire, comme ministre de l'Intérieur et surtout comme ministre des Finances, il a laissé de mauvais souvenirs. A Bercy, il s'était battu avec acharnement contre le financement de la loi de programmation militaire. Cela lui avait valu un rappel à l'ordre de Jacques Chirac : le célèbre «Je décide, il exécute» du 14 juillet 2004. Tous redoutent qu'une fois à l'Elysée, il ne réduise les crédits militaires. «Quand il parle de rupture, on se demande ce que cela va signifier pour nous», s'inquiète un industriel. «Il va falloir qu'il trouve de l'argent quelque part. Devinez où ?», prévient un amiral. Au ministère de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy ne se préoccupe, par définition, que de sécurité intérieure. Mais cela va plus loin. «Les sarkozystes ne parlent pas de l'armée ou de la Défense, mais de "politique de sécurité et de défense". L'ordre des mots à son importance. Ils essayent d'adapter à la France le concept américain d'homeland security», explique un cadre dirigeant de l'aéronautique.
Cette référence aux Etats-Unis ne contribue pas non plus à rassurer l'armée et surtout les industriels. «Sarkozy est atlantiste. Par conviction, mais aussi pour faire des économies, il pourrait être tenté d'aligner la politique française sur celle de la plupart des pays européens, c'est-à-dire de s'en remettre à l'alliance avec les Etats-Unis», pronostique-t-on dans les cercles militaires. Or, les états-majors souhaitent conserver des capacités d'actions autonomes, par exemple dans le renseignement, avec des satellites-espions. Et les industriels sont soucieux de continuer à produire leurs propres systèmes d'armes. Sinon, il faudra acheter américain. «Les pays capables, comme la France, de produire un avion de combat ou un missile de croisière se comptent sur les doigts d'une main. Et les Etats-Unis n'ont de cesse de s'assurer le monopole en la matière», affirme un industriel.
Pour Serge Dassault, la passe n'est pas facile. Si le propriétaire du Figaro préside la fédération UMP de l'air, de l'espace et de la défense (regroupant 1 500 acteurs du secteur) il doit aussi défendre les intérêts à long terme de Dassault-Aviation. Ils ne s'accommodent pas forcément d'une réduction des commandes de Rafale et d'une politique plus proaméricaine, incarnée par Pierre Lellouche, le très néoconservateur conseiller défense de Sarkozy.
Les militants de l'UMP proches de l'armée veulent se rassurer : «C'est une question de calendrier. Nicolas ne peut pas encore parler de défense sans empiéter sur le territoire de Chirac ou de MAM.» «Mais il s'y intéresse , ironise un autre. D'ailleurs, il ne manque jamais une cérémonie du 11 Novembre à Neuilly.»
[Ca, clairement, le général de Gaulle doit s'en retourner dans sa tombe ! Et si Pierre Lellouche est dans la danse, ça ne présage rien de bon. Pierre Lellouche, celui qui, à droite, défendait le plus fermement la nécessité pour la France de participer à la guerre en Irak en 2003. Lellouche ministre de la défense ce serait le début dela fin...]
Sources : Return Liberty
Posté par Adriana Evangelizt