Vidéo Sarko + Journée mondiale du refus de la misère

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Aujourd'hui est la journée mondiale du refus de la misère. Pauvre de nous ! Malheureusement, la pauvreté n'est pas la priorité de Sarkozy. Il a appelé à la rupture. Voilà quelques extraits du discours de la vidéo ci-dessous...

"J'ai appelé à une rupture. Une rupture de nos comportements, une rupture de nos méthodes... la rupture est nécessaire. Pour redonner de la noblesse et de la dignité à la vie politique française. Cette génération 68 importa dans la société, une inversion des valeurs.. Une pensée unique. La gauche qui a trahi. Cette gauche là, elle accepte la pauvreté pour peu qu'il n'y ait que des pauvres. Elle accepte, cette gauche-là, les retards pour peu que personne ne soit à l'heure. Et elle s'accomode des injustices si chacun en est également la victime. Cette société-là, je n'en veux pas pour le pays qui est le nôtre. Il s'agit pour moi d'opérer une véritable révolution culturelle. Il s'agit de changer les mentalités, les comportements. On mérite une culture, on n'en hérite pas. Je veux dire par dessus tout que dans les valeurs qui sont les miennes que tout se mérite, que rien n'est acquis, que rien n'est donné et que c'est tout cela au final qui confère à l'homme sa dignité et sa liberté. Car il faut créer de la richesse avant de la distribuer. Vous voulez sauver la planète ? Et bien vous ne la sauverez pas avec les idéologies du retour à la nature...

L'épitaphe finale sur la vidéo est très explicite... nous avons mis en rouge ce qui nous chagrine. Les mots sont importants... et ceux là sont lourds de sens... non, l'avenir ne sera pas rose pour les pauvres. Mais pas qu'eux.

"La rupture est l'acte initial qui permet d'engager l'exploitation décisive. Elle n'est pas liée à la percée d'un front, mais bien à la création d'un déséquilibre d'une situation nouvelle qui ouvre des possibilités auparavant interdites...

 
 

 

Journée mondiale du refus de la misère

Plusieurs associations françaises dénoncent, à l'occasion de la Journée mondiale 2006 du refus de la misère, mardi, et à la veille d'échéances électorales, un "recul" pour les plus démunis en matière de santé, logement ou emploi et un "manque de volonté politique" en la matière.

"Au-delà de l'affichage politique, on observe depuis plusieurs années un recul dans l'accès aux droits des plus démunis", affirme Jean Toussaint, l'un des responsables du mouvement ATD Quart Monde, dont le fondateur Joseph Wrésinski a initié en 1987 cette journée contre la misère, reconnue en 1993 par les Nations Unies au niveau mondial.

"La croissance bénéficie à certains, mais en parallèle la pauvreté s'accroît", dit-il, dénonçant aussi les discours visant "à stigmatiser les pauvres", les accusant d'être responsables de leur sort.

Mardi, à Paris, Amnesty International, le Secours catholique et la coalition Action mondiale contre la pauvreté se joindront à ATD pour lancer un appel afin que "l'accès aux droits fondamentaux devienne la priorité des politiques publiques, et que l'Etat n'abandonne pas sa responsabilité de garant du droit". "Nous allons vers la création d'un grand mouvement social exigeant que les lois soient appliquées", a affirmé Bruno Tardieu, délégué général d'ATD, qui annonce la présence également de plusieurs syndicats (CGT, CFDT et CFTC) lors de la lecture de l'appel sur le parvis du Trocadéro, où est scellée une dalle en l'honneur des victimes de la misère reproduite aujourd'hui dans 31 pays.

"On est en train de déraper par rapport à la pauvreté", ajoute Jean Toussaint, "depuis quelques années, une multitude de petites mesures, mises bout à bout, font que la vie est plus dure pour les pauvres".

Il évoque, en matière de santé, l'augmentation du forfait hospitalier, la difficulté pour les plus démunis d'accéder aux soins, et en matière d'emploi, la "diminution de durée d'indemnisation du chômage et la multiplication des contrats précaires". La politique du logement social est un exemple, dit ATD, d'un "retour en arrière". "On construit des logements, certes, mais beaucoup ne sont pas accessibles aux plus pauvres", dit-il, rappelant que, désormais, certains logements en accession à la propriété sont inclus dans les 20% de logements sociaux obligatoires sur une commune.

A l'occasion de la Journée du refus de la misère, la Fondation Abbé Pierre publie une étude qui "met en évidence l'aggravation préoccupante du poste logement dans le budget des ménages", ce poste pouvant atteindre "40%, voire 50% chez les ménages les plus modestes". ATD Quart Monde demandera mardi aux "futurs élus" de faire avancer l'idée d'un "droit au logement opposable, donc effectif", au même titre que le droit à la scolarité ou le droit à la santé.

Quelque 3 millions de personnes sont sans logement ou mal logées en France, rappelle ATD, et un million d'enfants vivent dans la grande pauvreté. Le nombre d'allocataires de minima sociaux (RMI, API, ASS...) a augmenté de 100.000 personnes (+2,9%) en 2005, pour atteindre 3,5 millions.

Plusieurs manifestations rythmeront la journée de mardi. A Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), une exposition sur les "bidonvilles aux portes de Paris" évoque la population qui vit dans les terrains vagues autour de la capitale. Au niveau mondial, la réduction de moitié de l'extrême pauvreté et de la faim dans le monde est le premier des huit "objectifs du Millénaire" pour le développement à atteindre d'ici 2015, fixés par l'Onu.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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