Chirac dresse un constat sombre sur la situation au Moyen-Orient

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Elle est tellement sombre la situation au Moyen-Orient qu'elle pourrait bien déboucher sur un conflit mondial, ce qui remettrait sérieusement en question les élections. Dans ce cas-là, Jacques Chirac ne pourrait laisser sa place ni à un novice ni à un belliciste.

 

Chirac dresse un constat sombre

 sur la situation au Moyen-Orient

Lors de son allocution à l'occasion de la présentation de ses vœux au corps diplomatique Jacques Chirac a fait part de son inquiétude vis-à-vis de la situation actuelle au Moyen-Orient, et pour lui, « la fin de l'ordre bipolaire, la mondialisation, comme une lame de fond, bouleverse les équilibres anciens et, en quelque sorte, rebat les cartes de la puissance. »

Pour le président, « dans notre univers globalisé, les crises, autrefois circonscrites, diffusent leurs effets déstabilisateurs bien au-delà de leur foyer d'origine. Aux portes de l'Europe, le Moyen-Orient est devenu l'épicentre des tensions internationales. Les crises s'y accumulent et s'y diffusent. Le conflit israélo-palestinien entretient dans le monde musulman tout entier un sentiment d'incompréhension et d'injustice, comme si le nouvel ordre international comportait, en quelques sortes, deux poids et deux mesures. »

Dans son bilan sur la situation au Moyen-Orient, « comme la France le pressentait et le redoutait, la guerre en Iraq a précipité des bouleversements qui n'ont pas fini de dérouler leurs effets. Cette aventure a exacerbé les clivages entre communautés et ébranlé l'intégrité même de l'Iraq. Elle a fragilisé la stabilité de l'ensemble de la région où chaque pays, désormais, est inquiet pour sa sécurité et son indépendance. Elle a offert au terrorisme un nouveau champ d'expansion. La priorité, plus que jamais, est de rendre aux Iraquiens leur entière souveraineté. »

Selon Jacques Chirac, dans cette région du Moyen-Orient, « berceau des trois grandes religions monothéistes, voisine et partenaire naturel de l'Europe, nous voyons les conflits s'amalgamer au risque d'un affrontement d'une ampleur insoupçonnable, » ajoutant que le « conflit israélo-palestinien cristallise tous les ressentiments. C'est donc là qu'il faut conjurer la fatalité de l'échec. Nous connaissons les contours d'un règlement : deux États vivant en paix et en sécurité. La feuille de route, acceptée par toutes les parties, en a tracé le chemin. De chaque côté, les interlocuteurs existent et se parlent à nouveau. Mais il manque encore la confiance ». Pour Jacques Chirac, c'est à « la communauté internationale qu'il incombe d'enclencher le processus permettant de la rétablir, » et « forte de ses engagements sur le terrain, l'Europe est aujourd'hui en mesure d'agir, » dans cette région du Moyen-Orient.

Deuxième pays du Moyen-Orient sur lequel Jacques Chirac s'est exprimé avec le Liban, « pris en otage par ses voisins, paye un lourd tribut aux conflits de la région. La France n'a pas d'autre ambition qu'un Liban souverain, indépendant et démocratique et veut poursuivre des relations de confiance avec toutes les communautés qui composent le Liban. Forts des valeurs de pluralisme et de liberté qui ont fondé leur pays, les Libanais doivent aujourd'hui se rassembler pour construire leur avenir hors des ingérences extérieures. »

Il ajoute, que « la conférence de Paris sur la reconstruction du Liban, rendue possible par l'effort que les Libanais ont décidé eux-mêmes, sera le 25 janvier l'occasion de traduire en actes notre solidarité. »

Par ailleurs, selon le Chef de l'état, « la communauté internationale attend que la Syrie contribue au retour à la stabilité et puisse ainsi reprendre toute sa place. Voilà comment nous pourrons avancer ensemble vers cette paix juste et globale dont la France est un avocat inlassable. »

« L'Iran, qui souhaite jouer au Moyen-Orient tout le rôle que sa civilisation millénaire lui destine, nourrit l'appréhension du monde par ses activités de prolifération et les déclarations provocatrices et inacceptables de certains de ses dirigeants » Pour Jacques Chirac, il appartient à l'Iran « de rétablir la confiance par un geste souverain. La suspension de ses activités liées à l'enrichissement, au moment même où s'engagerait la négociation souhaitée par la communauté internationale, ouvrirait, dans le respect de ses choix politiques, les portes de la coopération puis d'un nouveau partenariat au service de la stabilité, de la paix et de la prospérité de toute la région, » du Moyen-Orient.

Le président ajoutera que « l'accélération du mouvement du monde, l'exacerbation des tensions internationales aux portes de l'Europe, l'urgence d'une réponse collective aux défis qui pèsent sur l'humanité devront être au cœur des prochaines échéances qui engageront, pour ce qui nous concerne, l'avenir de la France ».

Sources Emploi Stage Environnement

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans JACQUES CHIRAC

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