La polémique sur l'escapade maltaise de Sarkozy se poursuit

Publié le par Adriana EVANGELIZT

La première chose c'est que Nicolas Sarkozy n'aurait jamais dû dire qu'il se retirait dans un monastère, ce qui nous aurait fort étonné d'ailleurs. Pour aller faire retraite dans un monastère d'abord, on n'emporte pas son téléphone portable et il faut être dans un certain état d'esprit. Avoir envie de se couper du monde pour réfléchir. Cela lui aurait sans doute été plus profitable quant à sa future fonction que son escapade étalée sur tous les médias où l'on se rend compte, une fois de plus qu'il préfère le luxe à l'austérité. C'est clair. Quand il dit "les Français feront la part des choses...", il faudrait qu'il se mette un peu à la place de ceux qui tout en bossant n'arrive pas à joindre les deux bouts. Ceux-ci sont -pour la plupart- ceux qui ont voté pour lui. Qu'il aille donc expliquer à un ouvrier touchant le smig qu'il est normal que ses amis lui permettent de séjourner sur un bateau loué normalement 150 000 euros la semaine. On est loin là des 1200 euros mensuels. D'autre part, Vincent Bolloré est le beau-frère de Gérard Longuet, un de ses proches collaborateurs. L'homme a fait ses classes chez les banquiers Rothschild, travaillant avec son conseiller Alain Minc et son parrain en affaires Antoine Bernheim, de Lazard... que de coïncidences !

La polémique sur l'escapade maltaise de Sarkozy se poursuit



Nicolas Sarkozy entouré de journalistes le 9 mai 09 2007 à Delimara dans le sud de Malte

Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi sur Europe 1 qu'il n'avait "pas l'intention de (se) cacher, de mentir, de (s)'excuser" après la polémique sur son séjour à Malte.

Il a précisé à des journalistes que son voyage à Malte n'avait "pas coûté un centime aux contribuables", assurant que les Français feront "la part des choses" à propos de la polémique que ce séjour a suscitée en France.

Interrogé lors d'un jogging à Malte, où il séjourne depuis lundi soir à bord d'un yacht appartenant à Vincent Bolloré, le prédident élu a indiqué qu'il "essayait de se tenir éloigné de toutes ces polémiques" sur ses quelques jours de repos. "Je ne vois pas où est la polémique", a-t-il dit, avant d'ajouter : "Je n'ai pas l'intention de me cacher, je n'ai pas l'intention de mentir, je n'ai pas l'intention de m'excuser".

Il a expliqué connaître "depuis vingt ans" l'homme d'affaires Vincent Bolloré, propriétaire du bateau et du jet privé qui l'a conduit à Malte. "Cela fait vingt ans qu'il m'invite et vingt ans que je refuse", a-t-il ajouté, en soulignant que Vincent Bolloré n'avait "jamais travaillé avec l'Etat". "Je souhaite pour l'économie française beaucoup de Vincent Bolloré", a-t-il dit. Il a estimé que "les Français sont très lucides" et qu'"ils savent faire la part des choses entre la polémique politicienne et la réalité des choses".

Le retour aux affaires de Nicolas Sarkozy s'est dessiné mardi. Le président élu et le président sortant, Jacques Chirac, apparaîtront pour la première fois ensemble jeudi à Paris, à l'occasion des commémorations de l'abolition de l'esclavage, a fait savoir Claude Guéant, l'ancien directeur de Campagne du candidat. Après la passation de pouvoir, le 16 mai, M. Sarkozy se rendra "très vite" en Allemagne pour rencontrer la chancelière Angela Merkel, a précisé M. Guéant. Puis ce sera le sommet du G8, prévu du 6 au 8 juin à Heiligendam, dans le nord de l'Allemagne.

En attendant, la polémique fait rage sur les trois jours de repos de M. Sarkozy au large de Malte. Accompagné de son épouse Cécilia et de leur fils Louis, il y avait atterri lundi à bord d'un jet privé, propriété de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, avant d'embarquer à bord d'un Yacht qui lui appartiendrait également.




Nicolas Sarkozy faisant son jogging le 9 mai 09 2007 à Delimara dans le sud de Malte

Cette escapade familiale du président élu à bord d'un yacht luxueux au large de Malte a déclenché une bronca des socialistes dénonçant "une forme d'arrogance", tandis qu'à l'UMP, on a pris la défense du futur chef de l'Etat. "Forme d'arrogance et même d'insulte", "faute de goût", "loisirs sponsorisés", "vacances de milliardaire": plusieurs membres du parti socialiste, dont le numéro un François Hollande, ont multiplié les attaques contre Nicolas Sarkozy mardi.

Ils venaient d'apprendre que le yacht sur lequel le président élu avait embarqué lundi avec sa femme Cécilia et son fils Louis pour une croisière au large de Malte appartenait, selon le site internet du magazine Capital, à l'homme d'affaires Vincent Bolloré.

Le Falcon 900 à bord duquel M. Sarkozy et sa famille avaient quitté Paris pour Malte appartient également à M. Bolloré. "Ce qui pose un problème, c'est le style de ces vacances, le fait qu'il soit sur le bateau d'un riche homme d'affaires et qu'on ne sache pas aujourd'hui si c'est la République qui assure le défraiement de ce déplacement", s'est indigné M. Hollande.

"Est-il normal qu'un futur président fasse sponsoriser ses loisirs par des personnages fortunés qui ont tout à gagner des bonnes grâces du pouvoir?", s'est interrogé le député PS Jean-Marie Le Guen, évoquant la "jubilation ostentatoire" de Nicolas Sarkozy.

Le porte-parole de campagne de Ségolène Royal, Vincent Peillon, a été tout aussi rude en dénonçant "une forme d'arrogance et même d'insulte", "une faute de goût" et une attitude "indécente". "M. Sarkozy semble être assisté mais par les milliardaires", a ironisé M. Peillon, pour qui "on n'a jamais vu, à ce point, quelqu'un qui affiche de façon très provocatrice le goût de l'argent et sa proximité avec les milieux d'affaires, à peine élu".

Pour sa part, le PCF a qualifié de "très inquiétant" le "lien direct" entre Nicolas Sarkozy et "les milieux d'affaires".




Nicolas Sarkozy à bord d'un yacht le 8 mai 2007 au large de Malte"

Il s'agit tout simplement de quelques jours de vacances privées et il n'y a pas de quoi en faire tout un plat", a répliqué le trésorier de l'UMP, Eric Woerth, accusant les socialistes d'être "maîtres en insinuations, mises en cause et insultes". Pour M. Woerth, il est "un peu scandaleux d'en faire autant sur ce sujet". "Tout ça va vite se calmer, croyez-moi", a-t-il dit.

Même sentiment pour Thierry Saussez, spécialiste de la communication politique et proche de M. Sarkozy. Pour lui, "l'opinion publique attend d'un président de la République qu'il s'occupe des problèmes des Français (...) pas qu'il aille travailler pendant une semaine dans une usine pour montrer qu'il connaît les problèmes des ouvriers". "L'attente de l'opinion publique, c'est pas qu'on se cache", a-t-il dit, soulignant qu'un président élu "a besoin de couper complètement".

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt


Publié dans Sarkozy Amis

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article