Les pêcheurs bretons se mobilisent contre la flambée du prix du gazole

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Même sur Arcachon, c'est la grogne chez les marins-pêcheurs. Ils travaillent très dur pour des salaires qui baissent par rapport au gazole. Et pendant ce temps Sarkozy augmente son salaire de 10 000 euros par mois. Il a pas vraiment choisi le bon moment pour annoncer cette nouvelle alors que tout le monde tire la langue. S'il pensait au Peuple, il aurait d'abord augmenté les salaires des Français avant d'augmenter le sien qui est suffisamment conséquent, nous semble-t-il, tous frais payés. Et vous allez voir que les routiers vont pas tarder...

Les pêcheurs bretons se mobilisent

 contre la flambée du prix du gazole

Les pêcheurs bretons, dans le sillage de ceux du Guilvinec (Finistère), ont commencé à se mobiliser vendredi contre la récente flambée des prix du gazole, réclamant une rencontre lundi à Quimper avec le ministre de la Pêche Michel Barnier.

"Si lundi Michel Barnier n'est pas présent, je ne réponds plus de rien", a prévenu Robert Bouguéon, président du comité des pêches du Guilvinec, lors d'une manifestation près de Pont-L'Abbé (Finistère).

Vendredi, la quasi-totalité des quelque 300 bateaux de pêche du quartier maritime du Guilvinec, d'où le mouvement est parti, ont répondu à l'appel à la grève lancé par un comité de crise.

Dès l'aube, une longue colonne de chalutiers s'est présentée au large du Guilvinec, premier port français pour la pêche fraîche. "Tous les bateaux sont rentrés, ils sont à quai pour une durée indéterminée", a indiqué M. Bouguéon.

Après le débarquement du poisson, une assemblée générale réunissant près de 600 marins-pêcheurs a entériné les demandes de la profession résumées dans un courrier adressé à M. Barnier, qui demande au ministre de venir rencontrer lundi à Quimper les représentants du comité de crise formé par les pêcheurs.

Les pêcheurs, qui qualifient de "mesurettes" les aides annoncées jusqu'à présent par le gouvernement, réclament notamment la mise en place d'une "TVA sociale", soit une augmentation d'un ou deux points de TVA sur le poisson à l'étal, destinée à alimenter une caisse de compensation du prix du gazole.

Il s'agit "de la survie de la pêche française", insiste Philippe Le Moigne, porte-parole du comité de crise.

La révolte des pêcheurs de la région du Guilvinec, qui comprend également les ports de Loctudy, Saint Guénolé et Lesconil, commençait à faire tâche d'huile vendredi soir dans plusieurs ports de l'Atlantique, notamment Concarneau, La Turballe mais aussi Lorient, où une réunion de pêcheurs de toute la France est prévue samedi matin.

L'impact de la hausse du gazole est particulièrement fort pour les pêcheurs du Guilvinec. La moitié des bateaux sont des chalutiers hauturiers qui consomment, selon la taille, entre 20.000 à 40.000 litres de gazole à chaque marée de 14 jours.

Depuis la disparition en 2006 d'un système de compensation jugé incompatible avec les règles européennes, les marins-pêcheurs prennent de plein fouet les augmentations successives du gazole, qu'ils ne peuvent pas répercuter sur leurs prix.

Le poisson est en effet vendu selon le système de la criée, "qui fait qu'on ne vend pas notre production mais qu'on nous l'achète", explique Pierre Chevert, membre du comité des pêches du Guilvinec.

Avec un litre à 0,52 euro fin octobre, la situation est devenue intenable pour la plupart des patrons-pêcheurs qui ont établi leur budget 2007 sur un litre à 0,31 euro.

Globalement, les équipages ont vu leur rémunération baisser d'un tiers depuis le début de l'année, mais le pire est à venir, estiment-t-ils.

"Pour l'instant les fournisseurs font le gros dos, on accumule les retards et bientôt la situation sera irrémédiable", confiait vendredi sur les quais du Guilvinec Pierrick Perrou, patron du chalutier Talisman.

Après avoir brûlé symboliquement dans la matinée leurs carnets de bord devant le bureau des affaires maritimes du Guilvinec, plusieurs centaines de manifestants ont incendié un bateau utilisé comme ornement à Pont-Labbé, une action spectaculaire "symbolique d'une pêche bigoudène et française prête à tomber", selon Philippe Le Moigne.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Résistance

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