DDV sur la sellette

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Il va falloir soit qu'il rétrograde, soit qu'il change de direction mais il semble aussi têtu qu'un "âne"... si on peut se permettre l'expression. Nous le répétons, manque d'humilité et il va droit dans le mur... et de surcroît, son entêtement le mine intérieurement...

Indiscipline

par Gérard Dupuy

Les majorités confortables s'offrent volontiers le luxe de l'indiscipline, surtout quand leurs deux chevaux de tête tirent à hue et à dia. Normalement, le succès des manifestations anti-CPE aurait dû provoquer un réflexe de cohésion dans la famille UMP tourneboulée au même moment par les anicroches de la loi sur le téléchargement. Pas même ! Ça couine comme jamais, en coulisse, contre Villepin. Et celui-ci ne peut guère s'en prendre à Sarkozy pour ses malheurs : il se les est créés tout seul. Si habile que soit le ministre de l'Intérieur, il est aussi innocent d'autres boulettes qui ont entaché la silhouette de moins en moins fringante du Premier ministre : le ridicule du Clemenceau, la réaction ensommeillée au chikungunya. L'UMP est un parti conçu tout spécialement pour enterrer les tiraillements fratricides propres à la droite. C'est bien raté, même sans compter Bayrou qui joue la surenchère trotskiste au sein de la majorité présidentielle. Villepin, qui a si souvent l'autorité de l'Etat à la bouche, semble avoir du mal à en exercer sur ses propres amis.

Les facs en grève après les banlieues en feu, le gouvernement peine décidément avec sa jeunesse et lui répond avec un temps de retard. Après les nuits de novembre, il a redécouvert les leviers d'action sociale qu'il s'était appliqué à saboter ; devant le succès des manifs anti-CPE, il improvise en hâte un emballage édulcorant pour les contrats jeunes. Que sert-il de montrer l'horizon d'un air emphatique, comme aime le faire Villepin, si c'est pour avancer ainsi à reculons ?

Comme dans le cas de l'état d'urgence, avec son CPE Villepin a voulu couper l'herbe sous les pieds de Sarkozy et de la droite libérale. De manière assez prévisible, il est en train de perdre sur les deux tableaux. A gauche, où il alimente les fourneaux de l'opposition. A droite, surtout à l'UMP qui lui préférait déjà son rival avant sarkozyfication intégrale, où ses maladresses et ses foucades commencent à inquiéter.

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

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Publié dans Le Ministre

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