Manif contre la loi de Sarkozy
Qu'il n'oublie pas Sarkozy, fils d'émigré hongrois, que si la France s'était conduite de la même façon avec son père, il ne serait pas Ministre de l'Intérieur aujourd'hui... pour le plus grand malheur des Français, ajoutons-nous... la France était bien plus sereine quand il n'était pas dans le gouvernement. Que la droite se mette bien une chose dans la tête... si elle perd aux présidentielles, ce sera par sa faute à lui. Trop c'est trop. Entre le communautarisme exacerbé dans une seule direction et le racisme dirigé vers les musulmans y compris dans la police, ça commence à bien faire.
Des milliers de manifestants contre la loi Sarkozy sur l'immigration
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, samedi à Paris, contre le projet de loi Sarkozy sur l'immigration, qui doit être voté mardi à l'Assemblée nationale, a constaté une journaliste de l'AFP.
A l'appel du Collectif uni(e)s contre une immigration jetable, qui réunit plus de 460 associations, les manifestants (35.000 selon les organisateurs, 11.200 selon la police) ont quitté la place de la République en direction de Saint-Augustin vers 15h00.
Le cortège parisien était deux fois plus fourni que le précédent, qui avait réuni, le 29 avril, 5.000 personnes selon la police, entre 10.000 et 15.000 selon les organisateurs.
Des manifestations similaires se sont déroulées samedi à Marseille (un millier de personnes selon la police et les organisateurs) et à Toulouse (300 à 400 personnes selon la police et les organisateurs).
A Paris, les manifestants marchaient derrière une banderole rouge "loi Sarkozy = immigration jetable, NON", ornée d'un panneau d'interdiction figurant un homme jeté à la poubelle.
Parmi les nombreux sans-papiers défilant à Paris, Agladys Miheta, d'origine congolaise et vivant dans un foyer, affirme: "On quittera pas cette France". Samba, Malien, en France depuis 10 ans, "manifeste pour avoir ses droits" et a "peur" d'une immigration choisie. Char Onoj, Nigerian en France depuis 3 ans, juge le projet de loi "catastrophique pour tous les immigrants". Mohamed venu d'Algérie il y a 3 ans et sa fille de 8 ans scandent: "J'y suis, j'y reste, je ne partirai pas".
Dans le cortège parisien, bon enfant, les autocollants anti Sarko fleurissent. Les t-shirts marqués du même logo se vendent bien. Certains collectifs immigrés dansent au son de leur camion sono ou de leur orchestre, comme les kabyles. Les slogans proclament la solidarité avec les immigrés et demandent la régularisation de tous les sans-papiers.
Au départ du cortège, plusieurs personnalités politiques de gauche sont au premier rang, dont Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF. Elle estime que ce projet de loi "va aggraver encore la précarité dans notre pays, elle va dans le même sens que le CPE ou le CNE, c'est pour cela qu'on est là et qu'on se mobilise".
"Il faut arrêter de tortiller du cul et dire clairement que l'immigration n'est pas un problème si on a le courage de poser le problème de la répartition des richesses", déclare Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire.
Le sénateur PS de l'Essonne, Jean-Luc Mélenchon, fustige une loi qui "s'adresse à ce qu'il y a de plus bas et de plus vil, qui flatte la xénophobie" et "ne fera pas un immigré de moins mais des milliers de clandestins en plus".
La porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller, demande "la régularisation de tous les sans-papiers".
La sénatrice Alima Boumediene (Verts) dénonce "une loi qui précarise et met en danger toute l'intégration déjà faite".
A la hauteur de l'Opéra, une quarantaine de manifestants ont quitté le cortège pour se rendre à la Tour Eiffel, où ils sont entrés individuellement vers 18h00 et sont montés au 1er étage.
Avant d'être d'être évacués par la police vers 21h00, ils ont eu le temps de jeter depuis la tour quelque 5.000 tracts contre le texte du ministre de l'Intérieur, et de déployer une banderole sur le célèbre monument parisien sur laquelle pouvait-on lire : "Pour Sarkozy, fils d'immigrés, la solution: rafles et déportations. Ne laissons pas faire".
Sources : AFP
Posté par Adriana Evangelizt