Dominique de Villepin attendu de pied ferme en Guadeloupe

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Il semble que l'on ne soit pas contents dans les DOM TOM !

Dominique de Villepin attendu de pied ferme

par S. Kancel

Le Premier Ministre -Dominique de Villepin- devrait être sous nos latitudes les 12 et 13 Octobre prochains. Cette visite concerne la Martinique et la Guadeloupe. Il est attendu de pied ferme, la crise du logement faisant l’objet du jour.


La quasi-totalité des parlementaires d’Outre-Mer, les organisations sociales, syndicales et patronales interpelleront le premier ministre. Comment tolérer qu’en 2006, plus de 200 000 familles des DOM-TOM vivent dans l’insalubrité totale, des cases en tôle sans eau, sans électricité ? De véritables bidonvilles, à l’image tristement célèbre des favelas du Brésil. Les logements insalubres ne devraient plus exister, lorsqu’en plus des problèmes sanitaires viennent se greffer les risques naturels (cyclones, tremblements de terre, éruption volcanique, inondation…) propres à ces régions. Rendu apanage de l’outre-mer, un tel seuil de pauvreté ne se retrouve nulle part en France Métropolitaine. Or, les DOM-TOM devraient être une priorité pour l’Etat, mais ce n’est pas ce que l’on observe depuis 2004 avec le très contradictoire « Plan Borloo ». Les crédits alloués aux régions ultramarines, baissent chaque année à cause du plan dit « De cohésion sociale » qui prévoit pour la seule métropole et la Corse des moyens supplémentaires substantiels pour lutter contre la précarisation du logement. Rien pour l’Outre-Mer qui, pour le comble, contribue au financement de ces aides. Les principaux acteurs du logement social de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion sont menacés par le dépôt de bilan à cause des impayés de l’Etat. En fait, la dette globale de l’Etat pour le logement social s’élevait au 31 Décembre 2005 à 60 000 000 d’euros pour atteindre le 30 Juin 2006 100 000 000 d’euros. Au regard du nombre de bénéficiaires des minima sociaux, cette filière du logement qui permet 6000 accès par an à un logis décent est un maillon indispensable à la cohésion sociale. Le collectif dom, représenté par Patrick KARRAM, saisi par les opérateurs sociaux demande au Premier Ministre de prendre des mesures afin que l’Etat rembourse sa dette, rattrape le différentiel entre les autorisations d’engagement et les crédits des paiements cumulés sur plusieurs années et enfin établisse une programmation pluriannuelle des financements dédiés au logement social. Lors de sa visite sur le département exit cocotiers et sable fin, Dominique de Villepin risque fort d’être amené sur des bidonvilles, constater la pauvreté dans laquelle l’Etat contribue à plonger les Guadeloupéens. L’Etat qui a fait le choix de déshabiller l’outre-mer pauvre pour habiller la métropole et la Corse relativement riches.

Sources : Maximini

Posté par Adriana Evangelizt

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