Les vies privées de Royal et de Sarkozy feront-elles la différence ?

Les vies privées de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy

feront-elles la différence ?

Un hebdomadaire national (L'Express) consacre sa une et son principal reportage à la jeunesse de Ségolène Royal. Comment expliquer cette évolution ?

Face à la relativisation considérable de la promesse d'élection, le contenu, c'est-à-dire les programmes, a été emporté par cette nouvelle situation.

Emporté pour laisser la place à la recherche de personnalité du candidat.

Cette personnalité est la véritable marque d'un candidat, son enseigne.

Cette personnalisation est le résultat de la perte d'influence des partis politiques comme de la relativisation des programmes qui n'engagent plus l'avenir.

Par conséquent, le nouvel enjeu consiste à bâtir cette « personnalité perçue ».

Dans ce cheminent, comment faire naître et connaître un tempérament sans ouvrir la vie privée d'un individu :
* ses origines,
* son cursus professionnel,
* ses valeurs y compris progressivement la détermination de la place de la religion,
* sa famille,
* ses goûts,
* les échecs connus, leurs explications, les leçons tirées.

Cette évolution est incontournable.

Elle n'est d'ailleurs ni incohérente ni nécessairement dangereuse.

Elle n'est pas incohérente parce qu'il faut bien que l'électeur trouve matière à faire son choix. S'il n'accorde plus sa confiance à partir d'un label politique global ou d'un programme qui est perçu comme une litanie de généralités ou un morceau de papier vide face à des défis encore inconnus : que lui reste-t-il pour choisir en dehors de l'examen du cursus du candidat ?

Cette évolution n'est pas nécessairement dangereuse car mieux connaître l'individu c'est pouvoir anticiper sur ses réflexes face aux questions de demain.

Par conséquent, il n'y a pas matière à blâmer cette évolution de l'opinion (voir notre lettre hebdomadaire 63 publiée le 31/10/06).

C'est une évolution majeure connue par la vie publique Française. Un pas supplémentaire a été effectué dans la personnalisation des campagnes, la marginalisation des partis politiques et la banalisation des programmes.

Sources : Exprimeo

Posté par Adriana Evangelizt