Sarkozy présente son projet pour "refonder l'Europe"

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Et oui, parbleu ! Il veut s'asseoir sur le NON des Français et veut faire adopter une traité simplifié par voie parlementaire. Nous ne voulons pas d'une Europe inféodée aux USA et les propositions de Sarkozy vont dans ce sens, quoiqu'il en dise. La vie a augmenté de 30 pour cent depuis que nous sommes passés à l'Euro. On se doute bien que lui ne doit pas compter pour manger autre chose que du saumon fumé sous cellophane... la grosse misère de son enfance, ce saumon ! Comme quoi la misère n'est pas la même pour tout le monde, nous, le soir, nous avions droit à un mauvais bol de café au lait avec du pain trempé sans beurre.

Sarkozy présente son projet pour "refonder l'Europe"

Nicolas Sarkozy veut une Europe qui protège de la mondialisation. Le candidat UMP à l'élection présidentielle a présenté mercredi soir son projet pour "refonder" l'Union européenne après les "non" français et néerlandais au traité constitutionnel lors d'une réunion publique à Strasbourg.

Il a réitéré sa proposition d'un traité simplifié adopté par la voie parlementaire pour sortir de l'UE de la crise.

"Européen de coeur, de raison, de convictions", Nicolas Sarkozy avait choisi Strasbourg, "la plus européenne de toutes les villes françaises" pour ce discours-programme sur l'Europe, prononcé devant plusieurs milliers de sympathisants. La même ville accueillait la semaine dernière le candidat UDF François Bayrou, en pleine ascension dans les sondages, pour un discours sur le même sujet.

Venu de Verdun (Meuse), où il s'était arrêté en chemin pour visiter le champ de la bataille symbole de la Première guerre mondiale, le candidat UMP a fait le même constat sur la situation du Vieux continent que sur celle de la France: "l'Europe traverse une crise". Cette crise, responsable selon lui du rejet de la Constitution par les Français le 29 mai 2005, "n'est pas conjoncturelle" ni "institutionnelle" mais "politique", "morale", "culturelle". "Les Français ont dit non à la Constitution européenne parce qu'ils avaient le sentiment que l'Europe ne les protégeait plus", a-t-il analysé.

Le président de l'UMP a expliqué cette crise par la "dépolitisation" d'une Europe "qui ne voudrait parler de rien d'autre que de la concurrence, du libre-échange et de la force de sa monnaie". "En élargissant l'Europe sans réformer auparavant ses institutions, on l'a diluée et dépolitisée", a-t-il lancé.

Face à cette crise "la fuite en avant ne résoudra rien", a estimé M. Sarkozy, exprimant sa "tristesse" devant la récente réunion de Madrid où 18 pays européens se sont réunis pour parler de l'avenir de l'Europe sans la France.

Pour retrouver l'idéal des pères fondateurs, auxquels il a longuement rendu hommage, M. Sarkozy, désireux de séduire les électeurs du "oui" comme ceux du "non", a réitéré son hostilité à l'adhésion de la Turquie, synonyme "d'Europe sans frontière".

Surtout, il a plaidé pour une "refondation" économique et sociale de l'UE avant toute relance politique. Il a ainsi souhaité que l'Union économique et monétaire donne la priorité à "la croissance, l'emploi, la stratégie industrielle" et à la "protection" des intérêts européens. "Je veux remettre la volonté politique au coeur de l'Europe", a-t-il lancé.

Le candidat UMP s'est aussi engagé à proposer aux Vingt-sept "d'assigner comme missions à la zone euro la moralisation du capitalisme financier et la promotion d'une économie de production contre une économie de spéculation et de rente". "Je veux l'Europe, mais une Europe qui travaille à humaniser et à moraliser la mondialisation", a-t-il dit.

Dans le même esprit, M. Sarkozy a de nouveau prôné la "préférence communautaire", souhaitant une Europe "qui se donne les moyens de se protéger contre les abus de ses concurrents", notamment asiatiques.

Il s'est engagé à proposer une réouverture du dossier de la politique agricole commune (PAC), avec l'objectif, entre autres, de "garantir un revenu décent pour les agriculteurs", et souhaité "l'instauration d'une politique commune de l'énergie".

Au niveau institutionnel, M. Sarkozy a réaffirmé que sa "première initiative européenne" serait de proposer un "traité simplifié" reprenant "les dispositions du projet de traité constitutionnel nécessaires pour que l'Europe puisse se remettre en marche".

Sans entrer dans les détails, il a souhaité que ce traité, qui serait ratifié par la voie parlementaire et non par un nouveau référendum, propose de "mettre fin à la règle de l'unanimité" et de doter l'Union d'un "président élu pour deux ans et demi", comme le prévoyait le traité constitutionnel.

"L'Europe politique est la seule solution pour faire exister l'Europe face aux géants du monde", a conclu M. Sarkozy.

Sources Nouvel Observateur

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans EUROPE-TURQUIE

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