VILLEPIN MET EN PLACE UNE STRATEGIE DE PRESIDENTIABLE
Eh bien qu'est-ce qu'on disait ? Le Scorpion est bien plus mâlin que le Verseau... alors que Sarkozy veut punir les chômeurs voire les pénaliser et les faire bosser pour rien, Mister de Villepin lance un défi. Vous aurez 1000 euros si vous bossez ou si vous créez quelque chose. Ah ! D'après vous qui va se mettre le Peuple dans la poche, l'air de rien ? Ici déjà, je connais personnellement trois chômeurs qui veulent s'associer pour monter une petite entreprise. Et son truc à Dom, ça va faire boule de neige? Sûr. Et ça les "petits" ne l'oublieront pas.
Que nous propose Sarko ? Des radars. Des coups de bâton. Et il vire la population noire des squats. Comme si ça ne pouvait pas attendre ! Non, décidément, il y a quelque chose qui ne passe pas. Il bien plus à droite que la droite ce zigue-là. Et en plus, il veut piquer les électeurs de Le Pen. Ca veut tout dire. En attendant, les expulsions ne vont pas lui porter chance. On ne méprise pas ainsi les gens qui sont dans le besoin. Il s'enferre tout seul. Et nul doute que ses prérogatives doivent bien faire rigoler le clan Chirac.
Villepin met en place une stratégie de présidentiable
Bien qu'il se défende de toute "ambition présidentielle", Dominique de Villepin met progressivement en place une stratégie de présidentiable et apparaît de plus en plus comme le challenger de Nicolas Sarkozy pour l'échéance de 2007. Après la rentrée médiatique en fanfare du Premier ministre jeudi, l'université d'été des jeunes de l'UMP ce week-end à La Baule va offrir aux deux hommes l'occasion de se mesurer, face aux militants et aux médias, quelle que soit la complicité affichée.
Dès jeudi, Dominique de Villepin a planté le décor avec une série d'annonces économiques et sociales, dont une grande réforme fiscale, devançant ainsi d'une semaine le président de l'UMP qui doit détailler mercredi ses propositions dans ce domaine.
Lors de sa conférence de presse comme le soir sur TF1, le Premier ministre s'est posé en rassembleur, affichant sa volonté de veiller sur les classes moyennes (suppression de tranches d'impôt) et les bas revenus (hausse de la prime pour l'emploi).
"L'objectif, c'est de rassembler tous nos concitoyens (...). Pour moi, la clé de l'action politique, c'est la défense de l'intérêt général", a-t-il martelé, reprenant ainsi une thématique gaullienne.
Et tandis que Nicolas Sarkozy se positionne sur un créneau politique, assumé et délibérément à droite, le discours du chef du gouvernement s'inscrit sous le vocable plus consensuel de "la croissance sociale" et de la défense du "modèle social" français, très critiqué par le président de l'UMP. Une manière pour Dominique de Villepin de "droitiser" le message de Nicolas Sarkozy qui, porteur d'un discours musclé, ne cache pas sa volonté de prendre des voix au Front national de Jean-Marie Le Pen.
"Il tente de montrer qu'il peut faire la synthèse entre le volontarisme qu'incarne Nicolas Sarkozy et l'appel au patriotisme, à la nation", estime Stéphane Rozès, directeur du département opinion à l'institut CSA.
A la différence de Nicolas Sarkozy, déjà lancé dans la course à la présidentielle de 2007, Dominique de Villepin se refuse à concéder la moindre ambition dans ce domaine même s'il reconnaît avoir "médité" la question.
Même si les chiraquiens placent de plus en plus d'espoirs en lui pour contrer Nicolas Sarkozy dans ses ambitions élyséennes, M. de Villepin ne peut avancer à visage découvert tant que Jacques Chirac n'aura pas dévoilé ses propres intentions pour 2007. Et sur ce point, le chef du gouvernement et le président de la République ont un intérêt commun à se découvrir le plus tard possible.
Aussi, ce qui pourrait apparaître comme une gêne pour le locataire de Matignon se transforme en protection au regard des attaques auxquelles il serait exposé s'il se déclarait bien avant l'échéance.
Il n'empêche, en adoptant la posture gaullienne de rassembleur, en tenant un discours pragmatique et en se démarquant du positionnement politique de Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin donne le sentiment de tisser sa toile de présidentiable.
Pour le député UMP Hervé Mariton, "personne dans la majorité n'a non plus intérêt" à ce que la campagne démarre trop tôt même si, dans le camp sarkozyste, le compte-à-rebours a déjà commencé.
Pour les deux leaders de la majorité, il est essentiel en tout cas dans l'immédiat de préserver l'impression d'unité, ce qu'une fois de plus ils ne devraient pas manquer de faire ce week-end à La Baule. "Les Français s'agacent de voir que les problèmes de fond puissent se réduire à des problèmes de personnes", observe encore Stéphane Rozès.
Sources : http://fr.news.yahoo.com/050902/202/4kcqa.html
Posté par Adriana Evangelizt