Ingrid Betancourt a tenté de s'évader, sa famille reçue par Sarkozy

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Il est à noter que les Américains ont longuement interrogé l'officier colombien qui s'est évadé. Ils ont dû lui demander des renseignements sur l'emplacement du campement où ils détiennent les otages. Il ne faudrait pas qu'ils aient la bonne idée de tenter quoi que ce soit dans l'espoir de les délivrer.

Ingrid Betancourt a tenté de s'évader,

sa famille reçue par Sarkozy

 


Un poster d'Ingrid Betancourt est exposé le 8 mars 2006 sur la grille de l'Assemblée nationale à Paris

La franco-colombienne Ingrid Betancourt, bien qu'enchaînée par le cou chaque nuit à un compagnon de détention, est aujourd'hui en bonne santé en dépit de cinq tentatives d'évasion ratées dans la jungle durement punies par ses ravisseurs guérilleros.

Le président Nicolas Sarkozy recevra ce vendredi à 16h00 à l'Elysée la famille d'Ingrid Betancourt, a annoncé vendredi matin le Comité de soutien à Ingrid Betancourt dans un communiqué.

Nicolas Sarkozy recevra Mélanie et Lorenzo Betancourt, les enfants d'Ingrid Betancourt. Ils seront accompagnés par Fabrice Delloye, l'ex-mari d'Ingrid Betancourt, père de ses enfants, et Astrid Betancourt, la soeur d'Ingrid.

Jeudi, le président de la République avait affirmé au président colombien Alvaro Uribe, lors d'une conversation téléphonique, qu'il était "déterminé à obtenir le retour d'Ingrid Betancourt", la Franco-colombienne otage des Farc "Ingrid a été durement punie pour ces tentatives d'évasion", a raconté en présence de familles d'otage et d'un journaliste de l'AFP, le sous-officier John Frank Pinchao Blanco, ancien compagnon de détention de l'otage franco-colombienne, récemment évadé.

Lors de cette conversation exclusive avec l'AFP, le sous-officier a précisé que les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC - marxistes) avaient infligé à l'ancienne candidate présidentielle des privations de nourriture et d'écoute de radio.


John Frank Pinchao Blanco donne une conférence de presse le 16 mai 2007 à Bogota, retransmise par Itélé

Le policier colombien, très amaigri, épuisé et les mains blessées après 17 jours de fuite dans la jungle, a indiqué qu'Ingrid dormait, comme les hommes, attachée par une chaîne au cou. Evoquant son état physique, M. Pinchao a indiqué qu'Ingrid "avait dans le passé souffert d'hépatite, mais qu'elle était aujourd'hui en bonne santé". "Elle fait beaucoup d'exercice, écrit, écoute la radio et découpe les nouvelles dans les journaux", a poursuivi le sous-officier soulignant qu'elle suivait de près l'actualité colombienne.

"Elle écrit beaucoup, mais un jour où elle était triste, elle a déchiré le cahier où elle écrivait. C'était un jour très nostalgique car elle venait de sortir d'une hépatite", dit-il. L'ancienne candidate des verts à l'élection présidentielle, 45 ans, écoute tous les messages radiophoniques de sa mère Yolanda Pulecio, dit-il. Mais, ajoute-t-il, elle n'a reçu qu'une seul lettre de sa maman, et elle la conserve toujours avec elle".

Le policier raconte qu'à plusieurs reprises il se disputait avec Ingrid "sur des questions idéologiques" et qu'ensuite, ils ne se parlaient plus pendant plusieurs jours d'affilée avant de se réconcilier. Enfin, Pinchao a précisé qu'Ingrid et son adjointe Clara Rojas qui a eu un enfant d'un guérillero, étaient aujourd'hui "séparées". "Au début, affirme-t-il, tous les séquestrés étaient réunis dans deux cabanes proches, puis ils (ndlr: les rebelles) ont commencé à nous rassembler par groupes de cinq ou dix".


Le mari d'Ingrid Betancourt Juan Carlos Lecompte (g) et la mère de l'otage Yolanda Pulecio, le 17 mai 2007 à Bogota

"J'étais, dit-il, avec la doctora Ingrid. (...) La doctora Clara se trouvait dans un autre groupe, ils l'avaient séparée d'Ingrid". Ingrid Betancourt et Clara Rojas sont otages depuis le 23 février 2002. Elles ont été enlevées par les FARC pendant la campagne présidentielle. Interrogé sur les 3 Américains détenus, Pinchao déclare: au début "nous étions unis, mais ils (les FARC) les ont emmenés dans un autre campement. Puis à la fin ils les ont ramené où nous étions", a dit le policier. L'un d'eux, Marc Gonsalves, souffre d'hépatite, a-t-il ajouté.

Marc Gonsalves, Keith Stansell et Thomas Howes, avaient été capturés par les FARC le 13 février 2003 quand l'avion dans lequel ils effectuaient une mission antidrogue avait été abattu par les rebelles dans le Caqueta (à 350 km au sud-ouest de Bogota). Dès mercredi soir, les "services américains" ont longuement rencontré le sous-officier, apprend-on de source hospitalière.

Le jeune policier a également révélé que toute la partie médicale était assurée dans le camps par l'un des militaires sequestrés. "C'est un sergent qui a fait des étude d'infirmier et qui aime en permanence étudier. C'est lui qui nous soignait tous.", précise-t-il.

Les FARC, première guérilla de Colombie avec 17.000 hommes, réclament la libération de 500 de leurs hommes incarcérés en échange de 56 otages qu'elles détiennent.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt


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