Serbie: après Belgrade, Bernard Kouchner se rend au Kosovo

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Serbie: après Belgrade, Bernard Kouchner se rend au Kosovo

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a appelé vendredi à Pristina les Albanais du Kosovo à travailler encore pour quelque temps avec la communauté internationale à la définition du statut de la province.

"Nous devons travailler ensemble pour encore quelques semaines ou quelques mois. L'unité est très importante. Il s'agit d'un processus difficile et nous allons le terminer ensemble", a déclaré à la presse M. Kouchner à l'issue d'un entretien avec le chef de la Mission de l'ONU (Minuk) au Kosovo, Joachim Rucker.

M. Kouchner, qui a lui même été le chef de la Minuk de 1999 à 2001, devait également rencontrer à Pristina les principaux dirigeants albanais kosovars qu'il espère convaincre à de nouvelles négociations. Le chef de la diplomatie a toutefois tenu à assurer les Albanais de la province du soutien que l'Union européenne et les occidentaux accordent au plan du médiateur de l'ONU Martti Ahtisaari préconisant une indépendance surveillée pour le Kosovo.

"Ne croyez pas que nous ayons changé, que l'Union européenne ait changé qu'aucun de vos amis ait changé", a-t-il dit, précisant que la France était opposée à l'idée d'une "partition du Kosovo". M. Kouchner doit notamment, vendredi après-midi, se rendre dans le nord de la province pour y visiter le contingent français au sein de la Force multinationale (Kfor) de l'OTAN.

Il est arrivé à Pristina après une visite à Belgrade où il a déclaré que l'intégration de la Serbie à l'Union européenne (UE) devait être précédée du règlement du problème du Kosovo. Le Kosovo, formellement une province serbe administrée par l'ONU depuis 1999, est peuplé à plus de 90% d'Albanais qui réclament l'indépendance.

Fortement soutenue par la Russie, la Serbie est farouchement opposée à toute forme d'indépendance du Kosovo.

Le chef de la diplomatie française a déclaré jeudi à Belgrade qu'il était nécessaire de résoudre le problème du Kosovo avant d'intégrer la Serbie à l'Union européenne (UE)."La France a toujours été favorable à la venue de la Serbie dans l'UE, mais il y a un certain nombre de formalités à accomplir. Il y a le problème du Kosovo à régler avant", a déclaré vendredi M. Kouchner à l'issue d'un entretien avec son homologue serbe Vuk Jeremic. "Vous avez dans la France un allié particulier pour entrer au plus vite dans l'UE, mais ne pensez pas que se soit possible avant que ne soit définitivement, pacifiquement et d'un commun accord, réglée la question du Kosovo", a dit M. Kouchner.

"Il n'est pas possible d'entrer dans l'UE avec des conflits ethniques et des fracas religieux", a-t-il dit. Le chef de la diplomatie française a soutenu le principe de nouvelles négociations sur le statut de la province serbe à majorité albanaise administrée par l'ONU depuis 1999. "Si nous n'arrivons pas à régler ceci (le statut par des négociations) nous reviendrons sur le plan de Martti Ahtisaari", a-t-il indiqué.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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