Arche de Zoé : Nicolas Sarkozy condamne une opération "illégale" et "inacceptable"

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Arche de Zoé : Nicolas Sarkozy condamne une opération

 "illégale" et "inacceptable"

Le président français, Nicolas Sarkozy, a joint sa voix dimanche 28 octobre, au concert de réprobations suscité par l'opération de l'association l'Arche de Zoé au Tchad, qui visait à faire venir en France une centaine d'enfants. "Le président Nicolas Sarkozy a appelé le président tchadien Idriss Déby Itno pour faire le point sur la triste affaire de l'Arche de Zoé", a déclaré dans un communiqué le porte-parole de l'Elysée. "Le président a condamné cette opération qu'il a qualifiée d'illégale et d'inacceptable".

Selon la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme Rama Yade, le président tchadien a "assuré" son homologue Nicolas Sarkozy que le déploiement de la force européenne (Eufor), prévue en novembre dans les zones frontalières du Darfour, n'était pas remis en cause par l'affaire des enfants "enlevés". Rama Yade, qui dirige la cellule de crise mise en place dimanche pour suivre les répercussions de l'opération menée par l'ONG l'Arche de Zoé au Tchad, a affirmé, dimanche, que la France et le Tchad sont "complètement en accord pour dire que cette opération n'avait pas lieu d'être" et que les deux pays vont "collaborer très étroitement" pour"obtenir le fin mot" de l'histoire. Rama Yade a également défendu l'action du gouvernement français dans cette affaire, affirmant avoir eu recours à tous les moyens possibles pour dissuader l'association de se rendre au Tchad. "Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ? (...) On a fait tout ce qui était en notre pouvoir pour qu'il ne mène pas cette opération. On a alerté, on a prévenu, on a mis en garde, on a mis dans la boucle les autres ministères, nos postes à l'étranger. Tout le monde a été prévenu, les familles ont été mises en garde à chaque fois. Nous avons saisi la justice. Que pouvions nous faire de plus?", a plaidé la secrétaire d'Etat.
 
"RÉPONDRE DE LEURS ACTES DEVANT LA JUSTICE TCHADIENNE"

Au Tchad, l'ambassadeur de France à N'Djamena, Bruno Foucher, qui a rencontré le président Déby dimanche, a déclaré que les responsables de l'opération devront "répondre de leurs actes" devant la justice tchadienne. "Nous appliquerons les textes de protections consulaires", a expliqué M. Foucher.

La garde à vue des dix-sept Européens arrêtés dans le cadre de cette opération a été prolongée par la justice tchadienne jusqu'à lundi soir pour éclaircir les conditions dans lesquelles ils comptaient faire sortir du pays cent trois enfants, qu'ils disent être des orphelins du Darfour voisin. Le ministère des affaires étrangères a précisé que les Français "ont pu être visités par un médecin français qui s'est assuré de leur état de santé". La cellule de crise "a également décidé l'envoi immédiat sur place de deux représentants de la direction des Français à l'étranger (DFAE), dont le premier est arrivé samedi, afin d'assister le consul dans sa tâche".

Khartoum a, pour sa part, annoncé la constitution d'une commission d'enquête officielle. La secrétaire générale de cet organisme, Amira el-Fadel, a vivement dénoncé ce qu'elle a qualifié d'opération de "trafic d'enfants".

Sources Le Monde

Posté par Adriana Evangelizt


Publié dans Sarkozy-Afrique-CHINE

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