Sarkozy augmenté de 140%, compréhensible mais… inexplicable

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Cette augmentation de salaire faramineuse prouve ce qu'il est. Quelqu'un de vénal. Et de sans-gêne. Mais paradoxalement, c'est ça qui lui nuira. Entre autre. En tout cas, nous sommes d'accord avec l'article de Dominique Raynié... voir combien touche les présidents et premiers ministres sur son blog... en Allemagne, par exemple, le premier ministre touche plus qu'Angela Markel, c'est pas pour ça qu'en devenant présidente elle a demandé une rallonge. D'ailleurs dans la plupart des Etats européens, les PM sont plus payés que les présidents. Venalité, convoitise, jalousie. Très laids défauts pour un président.

Sarkozy augmenté de 140%, compréhensible mais… inexplicable

par Dominique Raynié 

Son blog


Pour Dominique Reynié, Nicolas Sarkozy a commis une énorme erreur en faisant augmenter son salaire.

Nicolas Sarkozy a souhaité augmenter son salaire. Aussi vient-il de le tripler, de 6100 € à 19331€ nets par mois. Certes, on peut tenter de défendre une augmentation qui place désormais le chef de l'Etat au même niveau de rémunération que son chef de Gouvernement ou que ses collègues étrangers. Mais on songera qu'en France, un Premier ministre ne reste guère en fonction plus de deux ou trois ans, que l'on pouvait aligner son traitement sur celui du président et non l'inverse, que l'Allemagne a de meilleurs résultats économiques, que le président des Etats-Unis ne peut faire plus de deux mandats, que la plupart des chefs d'Etat et de Gouvernement avec lesquels nous nous comparons sont soumis à des contrôles plus stricts, que l'augmentation aurait été plus légitime après résultats comme il est prévu de le faire dans la fonction publique, etc..

La justification d'une telle décision est un défi pour les experts en communication. En témoigne l'intéressé lui-même, expliquant maladroitement que son augmentation n'était en réalité qu'une diminution par rapport à son prédécesseur, Jacques Chirac, qui recevait un salaire mensuel net de 6100 €, auquel venaient s'ajouter les diverses retraites acquises au cours de sa carrière (député, maire, etc.). Le raisonnement est curieux, puisque pour percevoir des retraites, comme Mitterrand ou Chirac quand ils étaient à l'Elysée, il faut avoir cotisé, fût-ce dans le cadre de ces régimes plus favorables.

L'idée d'élus bien payés ne passe pas. On a beau faire valoir que sans indemnités, seuls des rentiers pourraient prétendre devenir parlementaires ; qu'imposer à nos élus de faibles indemnités favoriserait la corruption ; que présider c'est exercer une charge particulièrement lourde ; que nos voisins font autrement, etc., rien n'apaisera les Français sur ce point. Pour eux, la politique n'est pas un métier, mais une vocation et les revenus que l'on peut en tirer doivent être modestes parce qu'ils sont pris directement dans la poche des contribuables et que l'on ne fait pas de la politique pour devenir riche. Ce point de vue dominant nourrit un sentiment d'exaspération d'autant plus grand que les conditions économiques et sociales paraissent devoir se dégrader.

La décision de Nicolas Sarkozy de tripler son salaire est une prise de risque stupéfiante. Pour l'opinion, c'est un nouveau sujet de conversation qui n'est pas près de s'éteindre. À partir de maintenant, les Français vont regarder autrement leur président.

Sources Marianne

Posté par Adriana Evangelizt


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