LE NETTOYEUR

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Quand on lit les articles de Libération, on ressent comme un malaise. Les rafles sont de retour. Avec Sarkozy, c'est Vichy qui revient. Simplement les rafles ont changé de cible, ce qui est normal lorsque l'on s'est un peu penché sur la biographie de Sarkozy. Personnellement, nous sommes contre toutes les rafles. Nous aimons les humains et les respectons quels que soient la couleur de leur peau, leur pays d'origine ou leur religion. .

En attendant, ce ne sont pas les états d'âme qui étouffent le nettoyeur. La compassion n'est pas son fort. Lui qui aime tant Bush, il devrait faire sien le slogan que ce dernier n'applique pas d'ailleurs, comme les gens instruits des choses du monde le savent. Nous noterons quand même que les cibles sont souvent bronzées ou très bronzées. Manu-militari, on vire les squats à l'approche de l'hiver et la chasse aux immigrants bat son plein. Il faut atteindre un quota. Il faut nettoyer la France. Lors de son discours à la Baule, Sarkozy s'est exprimé d'une façon très élégante sur le sujet "on ne peut pas prendre tout ce que les autres ne veulent pas." Grosso modo, c'était à peu près ça. Ce à quoi nous rétorquons que nous sommes bien d'accord avec lui, il y a effectivement sur notre sol des indésirables dont on se passerait bien, ne serait-ce que pour l'image qu'ils donnent de la France.

Nous sommes bien conscients que l'immigration peut représenter un problème mais c'est la façon de traiter les immigrés qui nous dérange. Sarkozy peut toujours essayer de nous tirer la larme à l'oeil lorsqu'il ose parler de foi et d'espérance au sujet de la Loi 1905 qu'il veut nettoyer aussi. Savoir le pourquoi est la bonne question. Nous possédons la réponse. Nous ne nous leurrons pas sur le rôle précis du bonhomme. Il a bien sûr une Mission. Pas n'importe laquelle. La première étant de s'infiltrer dans notre gouvernement pour y mener à bien son ambition dévorante. Le premier qui s'y est laissé prendre est Jacques Chirac lui-même. Ce que nous pouvons reprocher à notre président c'est qu'il n'a pas vu le vent venir. Un grand manque de clairvoyance. C'est dire que l'oiseau fut mâlin. Lorsqu'il eut un pied dans la bergerie, il trahit bien sûr le Grand Berger. Celui-ci l'apprit à ses dépens mais il était trop tard. Le mouton devenu loup possédait une charge suffisamment importante pour y faire régner sa loi. Et maintenant, il sévit. Contre vents et marées. Il vire. Il expulse. Il nettoie. Insensible aux larmes et aux tourments des malheureux, il continue dans la même direction. Il a raison. Qu'il purge donc la France de ses étrangers et des ses chômeurs !!! Qu'il continue sur la voie de la liquidation. Que la sécurité continue d'être son leitmotiv. On lui suggère même de construire un mur autour de la France. Un grand mur. Comme ça personne ne pourra ni entrer ni sortir. Et ceux qui seront dedans seront bien gardés. Pour les pas sages, un coup de Taser et embastillés illico-presto ! Que ça saute ! Avec Sarkozy au pouvoir, les français vont danser c'est sûr. Sur sa musique et à sa cadence. Une cadence martiale, brutale, et violente. Tant pis pour ceux qui aiment le slow... il leur faudra s'adapter au hard-sarko... Dieu merci, il nous reste encore les rêves... pour combien de temps ?

 

Expulser n'attend pas le nombre des années
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Face à la multiplication des reconduites à la frontière de jeunes lycéens étrangers, la résistance s'organise autour de la communauté éducative.

Dans les associations, on dit «ne jamais avoir vu ça», on parle de «délire». L'augmentation de 50 % des reconduites à la frontière, l'objectif affiché du ministre de l'Intérieur, est en marche. Ce que veut Nicolas Sarkozy, c'est 23 000 étrangers sans-papiers renvoyés en 2005, contre 15 000 en 2004. Et, derrière les chiffres, c'est un cortège de méthodes brutales. De familles séparées, de gamins renvoyés dans un pays qu'ils ne connaissent qu'à peine. «Il en fait trop, ces expulsions de lycéens vont lui retomber dessus, ça écoeure les gens», prédit un associatif. D'autant que les arrestations de lycéens ont souvent, lieu l'été, quand les lycées sont fermés.

«Terrorisée». En juin 2004, naît le Réseau éducation sans frontières (RESF), parti du lycée Jean-Jaurès à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). «Certains enfants passent leurs vacances à la mer, d'autres en centres de rétention. Nous parvenions difficilement à des régularisations, raconte Richard Moyon, un enseignant du lycée, nous nous sommes dit que le problème devait se poser ailleurs et nous avons lancé "l'appel Jean-Jaurès".» Un collectif d'enseignants de Créteil les contacte. Rejoint, rapporte encore Richard Moyon «par les principaux syndicats d'enseignants, les parents FCPE, les grandes associations, des partis politiques, des syndicats...». Résultat, une liste impressionnante de villes, de lycées, de soutiens. Hier, d'ailleurs, RESF manifestait à Sens pour défendre une mère, menacée d'expulsion, et ses enfants. La semaine dernière, les parents d'élèves de l'école Olivier-Métra à Paris découvrent «une mère et ses enfants séparés brutalement du père de famille chinois, la mère est terrorisée, les enfants, dont une petite fille née en France, ont leurs copains dans l'école. Le père avait été arrêté à une terrasse de café, lors d'une opération de contrôle. Expulsé», fulmine un parent d'élève.

«Papiers !» Se multiplient, en effet, dans les quartiers à population immigrée, des sortes de rafle, contrôles d'identité ordonnés par la justice sur de larges périmètres. Ainsi, à Paris, le 1er septembre : trois cars de police stationnent, portes ouvertes. Au bas de l'escalier du métro Château-d'eau, quatre CRS ignorent totalement les visages pâles qui montent et descendent, mais cueillent en les serrant de près les Africains : «Papiers !» La moindre hésitation fait l'injonction agressive. En haut de l'escalier, les cars engloutissent ceux qui n'ont pas les documents adéquats. Ensuite, direction le dépôt des étrangers, arrêté de reconduite à la frontière, passage devant un juge, centre de rétention. Et à nouveau un juge pour prolonger la rétention jusqu'à trente-deux jours. C'est, pour les magistrats, un casse-tête absurde. Ils siègent en civil à ces audiences, signe qu'ils ne peuvent pas décider grand-chose, tant la loi les enserre dans des critères étroits. Exemple : «Monsieur, vous ne pouvez impunément vous dire malien puis nigérien.» Celui-là, on le sait, ne repartira pas. On ne sait où le renvoyer. Ce sera la prison, pour avoir dissimulé son identité. C'est aussi très triste. Tout voûté, tête baissée, effondré, ce Malien qui travaille au noir dans le bâtiment, envoie de l'argent chez lui, mandaté par son village, sa famille. «Vous pourrez emporter 20 kilos de bagages», conclut le juge, le renvoyant en rétention.

Appelant à «une alternative à la politique de l'immigration» du ministre de l'Intérieur qu'elles accusent de chasser sur les terres lepénistes, des organisations (1) devaient se réunir. Au programme, entre autres, un défilé à Paris le 24 septembre. Et un «appel à l'insurrection des consciences» signé par des personnalités, sur le thème «peut-on accepter ce qui se passe sans réagir ?» «Afin, explique Mouloud Aounit, pour le Mrap, de toucher, humainement, l'opinion publique.»

(1) Act Up, LDH, RESF, Mrap, Gisti, LCR, les Verts, LO, Cimade, Droits devant !!

Sources : LIBERATION

Cela mériterait donc que le débat s'épargne les coups de menton démagogiques. Comme ceux qui amènent la police à faire la chasse aux jeunes sans papiers aux sorties des lycées ou à les rafler dans le métro pour faire du chiffre. On voit bien ce qu'il y a d'inacceptable dans la démarche. Et l'on comprend que la police, elle-même, en vienne à s'interroger sur sa mission. Laquelle confine à l'absurde quand, dans le cas de Guy Effeye, cela pousse Eric Raoult, député UMP, à écrire au ministre pour qu'une «solution humaine et spécifique soit trouvée». Cela vaut tous les discours contre la méthode.

Tiré de l'article OBSESSION


Posté par Adriana Evangelizt

Voir aussi Dominique de Villepin, président en 2007

Publié dans LA LIBERTE EN DANGER

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