TROIS BLEUS DEFENDENT LEURS "FRERES"
Ils ont eu le courage de dire ce qu'ils pensaient... on pourra simplement constater combien peu nombreuses furent les voix des artistes pour parler du problème des banlieues. Il est fini le temps où un grand écrivain comme Zola disait j'Accuse à son gouvernement. Fini le temps où Prévert traçait de sa plume acerbe mais réaliste "Il est dur le bruit de l'oeuf dur que l'on casse sur un comptoir d'étain... dur pour l'homme qui a faim..." Maintenant les artistes dits "reconnus" fréquentent la jet-set et se pavanent au milieu des célébrités en se foutant bien du malheur des autres. Les valeurs se perdent. La moralité aussi. La France est en pleine décadence et les seuls artistes qui pourraient "changer" quelque chose sont condamnés à la misère. On ne publie que les pistonnés qui massacrent la langue française et parlent de la pluie et du beau temps... triste époque.
Trois Bleus défendent les banlieues
Thierry Henry s'est défaussé. Mais trois autres internationaux de l'équipe de France qui doit jouer contre le Costa Rica, ce soir, à Fort-de-France, se sont engagés sur les banlieues. «La corde était très tendue, puis elle a cassé», a jugé le défenseur Eric Abidal, qui a grandi à La Duchère, à Lyon. «Près de chez moi, il y avait un supermarché : jamais ils n'ont voulu embaucher des gens de notre cité. Ça ne concerne pas que les jeunes, les adultes (sic) aussi se font licencier. C'est le ras-le-bol collectif.» «L'explosion était inévitable, a surenchéri le Lyonnais Florent Malouda. Les gens dans les quartiers sont désespérés.» C'est Lilian Thuram, 108 sélections et membre du Haut-Commissariat à l'intégration, qui a parlé le plus fort : «Moi aussi, j'ai grandi en banlieue. Quand quelqu'un dit : "Il faut nettoyer au Kärcher", je le prends pour moi. On me disait : "T'es une racaille." Mais ce que je voulais, c'était travailler. [Sarkozy] n'a peut-être pas saisi cette subtilité.» Puis : «La violence n'est jamais gratuite. [...] La rigueur, c'est bien ; avant ça, il faut intégrer les gens par le travail. Les plus rebelles le traduisent par l'agressivité. Je suis triste pour eux. Souvent, les jeunes ont comme idoles les joueurs de foot. C'est bien. Mais il leur faut d'autres idoles.»
Sources : LIBERATION
Posté par Adriana Evangelizt