Sarkozy dans la ligne de mire de Le Pen

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Sarkozy dans la ligne de mire de Le Pen


Par Ivan PORSPODER

A deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen passe à l'offensive. Discret jusqu'alors au point de laisser penser qu'il s'était assagi, le chef frontiste a multiplié ces derniers jours les déclarations spectaculaires qui l'ont immédiatement replacé au centre du débat médiatique. Sa dernière attaque vise Nicolas Sarkozy "l'immigré" qu'il estime être son principal adversaire.

L'homme du 21 avril 2002 est persuadé qu'il sera également celui du 22 avril 2007. Il ne craint personne et, plus bravache que jamais, renvoie dos à dos tous ceux qui, selon les sondages, semblent le devancer. Des sondages, il ne fait d'ailleurs qu'une bouchée, menaçant de poursuites en justice ces instituts qui se refuseraient à lui et qui, de son point de vue, le sous-estiment gravement dans les intentions de vote. Jean-Marie Le Pen en est certain, il dépassera les 20% au premier tour et sera qualifié pour le second.

Pour le vieux leader d'extrême droite, Ségolène Royal est hors-course, "crucifiée par ses concurrents d'extrême gauche" et "condamnée" à ne pas figurer au deuxième tour. Pas plus d'inquiétude concernant François Bayrou qu'il estime être une construction médiatique, "un chevalier blanc qui poursuit les moulins à la manière des enfants de Don Quichotte". Le Pen pronostique ainsi une grosse désillusion pour le candidat de l'UDF "aux alentours de 10 ou 12%". La finale, l'opposerait donc "normalement, objectivement" à Nicolas Sarkozy qui "s'est donné beaucoup de mal pour cela."

Sarkozy "un candidat qui vient de l'immigration"

Jean-Marie Le Pen se projette donc d'ores et déjà au second tour et, balayant d'un revers de main tous les autres candidats, il a décidé de concentrer toutes ses attaques sur le candidat d l'UMP. Invité dimanche soir du Grand Rendez-vous Europe 1/TV5 Monde/Le Parisien-Aujourd'hui en France, Le Pen a ainsi démenti avec virulence l'hypothèse avancée par le socialiste Arnaud Montebourg d'un accord entre le FN et l'UMP. "Ça me paraît être une forgerie, une invention. Ce n'est pas la première fois que M. Montebourg apparaît dans la politique française comme un illuminé. Peut-être se donne-t-il déjà les arguments pour expliquer l'échec de sa candidate. Je peux vous dire que ce n'est pas vrai. Il n'y a pas d'anguille sous roche", a-t-il affirmé.

Et comme pour mieux réduire à néant l'hypothèse du député de Saône-et-Loire, Le Pen a attaqué bille en tête Nicolas Sarkozy. "C'est un candidat qui vient de l'immigration, moi je suis un candidat du terroir, a-t-il expliqué. C'est vrai qu'il y a une différence, un choix qui peut être considéré comme fondamental par un certain nombre de Français. J'ai repris la formule de Sarkozy lui-même qui s'est fait gloire, à plusieurs reprises, d'être fils d'immigré (...) Je ne l'aurais pas utilisée si M. Sarkozy ne s'en était pas servi comme un argument qu'il estime favorable". Et Le Pen de poursuivre, affirmant que s'il avait été au pouvoir, la famille Sarkozy n'aurait sans doute pas pu s'installer en France. "La France se serait passée de Nicolas Sarkozy qui aurait fait peut-être fait une très belle carrière en Hongrie"

"Surenchère"

Le PS s'est immiscé dans le débat qualifiant d'"inacceptables" ces propos qui relèvent "de la xénophobie exprimée régulièrement par cet homme d'extrême droite". Pour Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS à l'Egalité et au Partenariat équitable, Nicolas Sarkozy se retrouve "pris au piège de sa surenchère identitaire malsaine" avec Le Pen.

Visiblement prêt à défier l'ex-ministre de l'Intérieur sur ce terrain de l'identité nationale sur lequel ce dernier a décidé de chasser, Le Pen avait déjà asséné un coup à Nicolas Sarkozy en se rendant sur la dalle d'Argenteuil vendredi dernier, un lieu ô combien symbolique d'autant que dans le même temps, le candidat UMP évitait soigneusement une manifestation hostile à la Croix-Rousse lors de sa visite à Lyon. A Argenteuil, Le Pen, dans un discours parfaitement préparé et mis en scène se régalait : "Si certains veulent vous karchériser pour vous exclure, nous voulons, nous, vous aider à sortir de ces ghettos de banlieues où les politiciens français vous ont parqués, pour vous traiter de racaille par la suite", lançait-il, sûr de son effet. Un déplacement que l'on s'interdisait de commenter à l'UMP. "Je n'ai rien du tout à dire là-dessus, vraiment rien", déclarait ainsi Xavier Bertrand, porte-parole de Nicolas Sarkozy...

Sources Le JDD

Posté par Adriana Evangelizt

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Publié dans FRONT NATIONAL

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L
Effectivement pour une fois Lepen n'a pas tort ... comment nous français pourrions nous voter pour l'héritier spirituel d'Attila, dit le fléau de Dieu !!!<br /> Sarkozy n'a-t-il pas fait flamber nos cités à coup de racailles et de karcher, et puis surtout en éliminant la police de quartier à la française !!<br /> Tous avec françois Bayrou dès le premier tour et au second également !<br /> Tous contre le fils spirituel d'Attila, doublé d'un agent sioniste pro-Bush qui veut s'emparer de notre pays !!! Tous avec françois bayrou pour faire front contre le barbare hongrois !<br />  
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