Sarkozy promet une "démocratie exemplaire", devant le maire PS de Paris
Sarkozy promet une "démocratie exemplaire",
devant le maire PS de Paris
Nicolas Sarkozy et Bertrand Delanoë à l'Hôtel de Ville de Paris, le 24 mai 2007
Nicolas Sarkozy a promis de faire de la France "une démocratie exemplaire", devant le maire socialiste Bertrand Delanoë et tous les élus de Paris qui l'ont reçu, jeudi, à l'occasion du rite républicain d'accueil du nouveau chef de l'Etat à l'Hôtel de Ville de la capitale.
"Je prendrai des initiatives après les élections législatives pour faire de la France une République irréprochable et une démocratie exemplaire", a dit le chef de l'Etat, devant M. Delanoë et plusieurs centaines d'invités.
A leur arrivée, côte à côte, dans la grande salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, le président de la République et le maire de Paris ont été chaudement applaudis par l'assistance, d'où ont fusé des "Sarkozy, Sarkozy", vite relayés par des "Bertrand, Bertrand".
Parmi les invités avaient pris place les élus municipaux de la majorité (gauche), de l'opposition (droite), le corps diplomatique ainsi que les représentants des différents cultes.
Max Guazzini (président du Stade Français), Alain Cayzac (président du Paris-Saint-Germain) ou encore l'homme d'affaires Arnaud Lagardère et l'ancienne présidente du Parlement européen Simone Veil étaient également présents.
"Monsieur le Maire de Paris, voyez donc en moi le président de tous les Français comme je vois en vous le maire de tous les Parisiens et travaillons ensemble dans un esprit d'ouverture et de tolérance", a lancé M. Sarkozy.
Selon lui, "alors même que les Français attendent autant de la politique, comme il l'ont montré en votant massivement aux élections présidentielles, rien ne serait pire que le sectarisme et l'intolérance".
"Nos différences sont naturelles, elles sont légitimes. Je n'ai pas l'ambition de supprimer majorité et opposition, il faut les deux. Simplement peut-être n'avons-nous pas la même idée des rapports de force réciproques entre la majorité et l'opposition... Mais au fond peu importe, les élections sont là pour nous départager et il faut qu'après les élections, ce qui nous rassemble soit plus fort que ce qui nous divise", a-t-il ironisé.
Avant d'être élu, Nicolas Sarkozy avait promis de donner un véritable statut à l'opposition. Le Parti socialiste, notamment, lui reproche depuis son élection de tenter de l'asphyxier par sa politique "d'ouverture" à des personnalités de gauche.
Paris est pour sa part "d'ores et déjà engagée sur la voie d'une nouvelle donne démocratique, sociale, économique et environnementale", lui a répondu M. Delanoë.
"La marque de l'Histoire nous rappelle que, par delà nos différences, les idéaux républicains sont le ciment de ce pacte démocratique qui constitue le plus précieux des legs", a-t-il ajouté.
Cette cérémonie d'accueil se renouvelle après chaque présidentielle (sauf en cas de réélection), depuis le début de la IVè République (1947).
Mais ce rite républicain, avec l'arrivée du président et du maire par la galerie des métiers entre deux haies de gardes républicains en tenue d'apparat, plonge ses racines dans l'histoire de France, du temps où chaque nouveau roi était reçu en grande pompe par le prévôt des Marchands de la capitale.
Avant d'entrer dans la salle des fêtes, Nicolas Sarkozy a signé un parchemin destiné à rejoindre, sur un mur d'une des salles de la mairie, ceux qu'ont signé avant lui tous les présidents de la République, depuis Vincent Auriol.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt