Sarko et DDV battent Royal et Jospin

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Sarkozy et Villepin battent Royal et Jospin

L'Observatoire «Le Figaro»-LCI-BVA donne, dans toutes les hypothèses, la droite gagnante au second tour de l'élection présidentielle.

C'était en mai, trois semaines avant le référendum sur la Constitution européenne. Tout en battant la campagne pour une cause qu'il sentait déjà perdue, Nicolas Sarkozy pensait à la suite. De son éventuelle rivalité avec Jacques Chirac, il disait : «Les sondages nous départageront et s'ils ne le font pas, ça voudra dire que les Français veulent voir le match !»


La victoire du non a – selon toute vraisemblance – éliminé de la course le tenant du titre, mais depuis la nomination de Dominique de Villepin à Matignon, un autre match se dessine. Principal enseignement de ce sondage BVA, Sarkozy distance Villepin de presque vingt points dans tous les cas de figure au premier tour de la présidentielle. Le ministre de l'Intérieur reste aussi le candidat préféré des Français en général et des sympathisants de l'UMP en particulier, même si le premier ministre a progressé depuis octobre dans ces deux catégories. La cote de Dominique de Villepin a grimpé de trois points à droite (29%) et de huit points à gauche, où elle atteint 49%. Sarkozy, lui, gagne cinq points à droite (64%) mais il en perd huit à gauche, où il n'obtient que 24% des suffrages.


Pour Villepin, un «problème de premier tour»

Au second tour, le chef de l'UMP l'emporte en termes d'intentions de vote quel que soit son adversaire socialiste, mais le premier ministre en fait autant. Villepin obtient même un score légèrement plus élevé tant face à Ségolène Royal que contre Lionel Jospin. Villepin battrait la nouvelle coqueluche des sondages de quatre points (52% contre 48%), Sarkozy de deux points (51% contre 49%). Face à Jospin, les intentions de vote se situent à 55% pour Villepin contre 45% à l'ex-premier ministre, et à 54% pour Sarkozy contre 46% à son adversaire socialiste.


Les sarkozystes reconnaissent que l'héritier de Jacques Chirac s'est «installé» dans la précompétition présidentielle, mais expliquent son ascension par des raisons purement conjoncturelles. Pour Manuel Aeschlimann, conseiller auprès du président de l'UMP chargé des questions d'opinion publique, «Dominique de Villepin profite d'un contexte économique et politique plutôt porteur. Il est crédité d'une bonne première partie de bilan, mais il va nécessairement être victime de l'usure mécanique qui touche tous les premiers ministres, exposés en permanence». D'où, selon cet expert sarkozyste, la «quasi-impossibilité» pour Villepin de résoudre «son problème de premier tour» d'ici à janvier 2007, date à laquelle les militants de l'UMP seront appelés à désigner leur candidat. «Il faudrait que le premier ministre prenne vingt points de mieux dans les sondages pour inverser la tendance au sein du parti», assure Manuel Aeschlimann.


Pour Sarkozy, une «marge de manoeuvre étroite»


En attendant, Nicolas Sarkozy ne creuse l'écart avec Dominique de Villepin que dans ses domaines de compétences. En ce qui concerne la lutte contre l'immigration clandestine, l'ordre et la sécurité, les Français lui accordent leur confiance à une écrasante majorité (76% et 74%), même si leur jugement détaillé sur son action est plus mitigé : 51% des sondés estiment que la délinquance est «restée stable» et 15% qu'elle a «plutôt augmenté» depuis 2002. S'agissant de la modernisation de la vie politique ou de la réduction du déficit de l'Etat, en revanche, la crédibilité du pourfendeur du «modèle social français» est à peine supérieure à celle du premier ministre. Sur l'emploi, 52% des personnes interrogées font confiance à Villepin, et 37% à Sarkozy.


Le locataire de la Place Beauvau serait-il victime de son rôle de «premier flic» de France ? Il avait perçu le risque dès son arrivée au ministère de l'Intérieur. Il a même essayé de s'en prémunir en valorisant la dimension humaniste et équitable de son projet dans le cadre de ses attributions, grâce à des mesures comme la suppression de la «double peine». Mais en dehors de son périmètre ministériel, Sarkozy se retrouve singulièrement démuni face à un Villepin qui a l'avantage de l'initiative dans tous les domaines. Qu'il s'agisse d'emploi ou de réduction de la dette, le président de l'UMP propose, mais c'est le premier ministre qui agit. Il en touche les dividendes, même quand il met en oeuvre les idées de son numéro deux. «Notre marge de manoeuvre est étroite, reconnaît Manuel Aeschlimann, d'autant que la contrainte de la solidarité gouvernementale s'exerce à plein sur les questions les plus sensibles, comme le chômage. Mais il y a un temps pour tout.» En clair, vivement que la campagne commence !

Sources : LE FIGARO

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Villepin Sarkhozy

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article