La France multiplie les démarches pour le Liban

Publié le par Adriana EVANGELIZT

La France multiplie donc les démarches sur le conflit libanais mais se heurte à de fortes pressions tant américaines qu'israéliennes. Bush refuse toujours le cessez-le-feu donnant ainsi à Israël un blanc-seing pour détruire le Liban. Aussi lorsque l'on entend Jacques Chirac emboîter le pas à Bush pour dire que le Hezbollah est le responsable initial des violences, tout le monde ricane. Si l'on puit dire. Sauf nous bien entendu, malgré notre ascendance judaïque, nous sommes Français avec un grand F. Nul lobby ne nous dicte notre conduite et nulle organisation pro-israélienne ne nous fera prendre des vessies pour des lanternes. Nous savons combien la désinformation bat son plein pour camoufler l'innommable. Mais nous avons nos propres informateurs sur le terrain. Et nous nous faisons fort de dire la Vérité là où d'autres la camouflent. Or ce n'est certainement pas le Hezbollah qui est responsable de ce que Monsieur Chirac nomme les violences initiales...

"Il faut d’abord rectifier un point. Israël ne s’est pas retirée de tout le territoire. Il y a toujours une zone libanaise occupée par l’armée : les fermes de Shebaa. Le Hezbollah a toujours dit qu’il continuerait la lutte jusqu’à la libération de ces fermes. Ensuite, depuis le retrait en mai 2000, l’aviation israélienne viole quotidiennement l’espace aérien libanais. N’est-ce pas un acte de guerre ? La marine israélienne viole quotidiennement l’espace maritime libanais. N’est-ce pas un acte de guerre ? Des pêcheurs libanais ont été kidnappés et emmenés en Israël. N’est-ce pas un acte de guerre ? Des bergers libanais ont été tués à la frontière par l’armée israélienne. N’est-ce pas un acte de guerre ? Le problème, c’est que l’Etat libanais et son armée n’ont pas les moyens de s’opposer frontalement à l’armée israélienne qui a une supériorité technologique et militaire connue. C’est pourquoi la résistance libanaise, incarnée par le Hezbollah, prend en charge la riposte aux agressions israéliennes lorsqu’elle pense que l’occasion se présente. Lorsqu’on parle de provocations, c’est qu’on cherche à dédouaner l’occupation israélienne et les provocations quotidiennes qu’Israël effectue depuis mai 2000."

La suite sur Capjo

Lire aussi le commentaire sur Sarkozy...

 

 

La France multiplie les démarches sur le conflit libanais

 

 

Le gouvernement français multiplie les démarches sur le Liban, sur fond de rivalités diplomatiques avec les Etats-Unis sur les moyens de ramener la paix et d'éviter une "catastrophe" humanitaire.

Le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a effectué vendredi une nouvelle visite à Beyrouth, cette fois dans le cadre d'une tournée devant le mener ensuite en Egypte et en Jordanie, avant Israël et les Territoires palestiniens dimanche.

De son côté, la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie était attendue ce week-end à Chypre, plaque tournante de l'évacuation des étrangers du Liban, pour rendre visite aux forces françaises.

Paris, après avoir évacué quelque 3.000 Français et 900 étrangers, principalement européens, tentait de mettre sur pied une opération de secours pour 400 autres ressortissants bloqués au Liban sud, une région soumise à d'intenses bombardements israéliens.

"Nous travaillons à des solutions pour un cessez-le-feu, et en vue de la mise en place de couloirs humanitaires et nous avons appelé toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue", a dit M. Douste-Blazy à Beyrouth.

Il a mis en garde contre une "catastrophe" au Liban, où l'offensive israélienne a déjà fait 339 morts et détruit une partie des infrastructures d'un pays où la France avait largement participé à la reconstruction après la guerre civile.

M. Douste-Blazy était déjà venu lundi à Beyrouth avec le Premier ministre Dominique de Villepin lors d'une visite symbole pour marquer la "solidarité" de la France avec ce pays de 3,5 millions d'habitants, anciennement sous mandat français et resté en grande partie francophone.

Le président Jacques Chirac, qui était très proche de l'ex-premier ministre Rafic Hariri, assassiné en février 2005, a multiplié les interventions en faveur du Liban.

La tournée de M. Douste-Blazy survient quelques jours avant un déplacement la semaine prochaine dans la région de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.

La France et les Etats-Unis sont d'accord pour dire que le Hezbollah chiite libanais, en capturant deux soldats israéliens, est le responsable initial des violences.

Paris et Washington, qui travaillent étroitement depuis deux ans sur le dossier libanais, en particulier pour mettre fin à la tutelle syrienne sur ce pays, sont également à l'unisson pour réclamer le désarmement du Hezbollah en vertu de la résolution 1559 du Conseil de sécurité.

Mais Paris juge la réaction israélienne "disproportionnée", alors que les Etats-Unis insistent sur le droit de leur principal allié au Proche-Orient à se défendre.

Les deux pays divergent sur un appel au cessez-le-feu, souhaité par Paris, ce que Washington refuse en invoquant le fait que le Hezbollah est à ses yeux une organisation terroriste avec laquelle on ne traite pas.

M. Chirac a demandé vendredi à l'Union européenne de "mandater" au Proche-Orient son représentant pour la politique extérieure Javier Solana, afin de "réunir les conditions d'un cessez-le-feu".

Les Etats-Unis "aujourd'hui ne veulent pas arriver immédiatement" à un cessez-le-feu, a estimé Mme Alliot-Marie, en laissant entendre que Washington ne voulait pas contrarier les efforts d'Israël pour neutraliser le Hezbollah.

Paris est favorable, comme le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan, à l'envoi d'une force internationale au Liban sud, un projet qui se heurte à de fortes réserves américaines.

La France avait envoyé jeudi une première aide humanitaire d'urgence au Liban via Chypre pour aider les civils libanais.

Sources : AFP

Posté par Samuel Davis Roth et Adriana Evangelizt

 

Publié dans LIBAN

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article