Alliot-Marie contre Sarkozy ou la guerre des droites

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Alliot Marie contre Sarkozy ou la guerre des droites

Analyse - Que recouvre la démarche de Michèle Alliot Marie ? Peut-elle être réduite à une simple logique anti-Sarkozy ? N'y a t-il pas un enjeu d'une toute autre ampleur ?

Pour expliquer, voire justifier, une partie de la désaffection qui frappe les partis politiques, il est de bon ton de les présenter comme des lieux de discordes généralisées.

Est-ce ce climat de discorde qui discrédite les partis politiques ou l'organisation actuelle des partis qui explique ce climat de discorde ?

La 1ère question, et probablement la question centrale, est la suivante : est ce que les actuelles étiquettes politiques reflètent une réalité de classification d'opinions ?

La distinction droite-gauche est née en France le 11 septembre 1789.
Ce jour là, les partisans d'un pouvoir monarchique fort se groupèrent à la droite du Président de l'Assemblée Constituante. Par la suite, les tenants d'une « idéologie conservatrice » seront qualifiés de « droite ».

La gauche de 1789 est révolutionnaire. Elle triomphe de l'ancien régime et porte la bourgeoisie au pouvoir. Contre ce nouveau pouvoir, en 1848, une « nouvelle gauche » de plus en plus socialiste vient apporter la contestation.

En 1871, les querelles politiques opposent alors trois courants :
* un courant monarchiste,
* un courant bonapartiste,
* un courant républicain.

Avec la révolution russe en 1917, des « idées neuves « élargissent le débat.
Une nouvelle ligne de fracture apparaît.
Pour les uns, il est hors de question d'importer une « révolution étrangère » qui viendrait bouleverser les acquis de la « révolution française ».
Pour d'autres l'approche internationale doit emporter ces barrières « conservatrices ».

A cette époque, l'internationalisme réorganise donc les clivages.

Quelques années plus tard, la « révolution nationale » de Vichy va à son tour structurer durablement l'échiquier politique.

Puis c'est au tour du gaullisme de marquer les positions avec une logique d'action et d'homme providentiel. Avec l'accession de F. Mitterrand à l'Elysée, l'union de la gauche devient un nouveau référent.

En réalité, avec la décennie 1990, un nouveau clivage pointe séparant d'un côté les "partis de l'autorité" et de l'autre côté les "partis du contrat".

Le « parti de l'autorité » a vocation à regrouper tous ceux dont l'analyse politique est guidée par une logique simple : l'histoire est la rencontre entre des évènements et une volonté. Plus précisément, cette philosophie s'est souvent associée à une logique du refus qui trouve son acte fondateur emblématique dans le refus de l'occupant de 1940-44.

Cette philosophie porte le thème de l'ambition nationale, la « grandeur » de la France. Cette approche recouvre les partis politiques actuels UMP, MPF, RPF, voire certaines composantes du FN et le discours de la gauche de Laurent Fabius.

Les libéraux et les sociaux démocrates se retrouvent derrière une philosophie qui n'est pas celle de « l'homme providentiel » qui incarne la « réaction nationale » mais ils aspirent au « contrat ».

C'est là le nouveau clivage entre les doctrines politiques. Les débats internes à l'UMP comme au PS dépassent de loin les simples querelles personnelles.

Au sein de la droite, si la pluralité de candidatures devait s'installer au sein de l'UMP, l'ampleur de cette division serait amplifiée par la logique nouvelle séparatiste de l'UDF. EN 1995, quand la division opposait J. Chirac à E. Balladur, l'UDF était derrière la candidature de ce dernier.
Ce n'est plus le cas, l'UDF n'est pas avec la candidature de N. Sarkozy.

La démarche de M. Alliot Marie marquerait bien une escalade dans la guerre des droites : voir le détail de l'éclatement des familles politiques modernes dans les n° 25 et 26 de notre lettre hebdomadaire.

Sources : Exprimeo

Posté par Adriana Evangelizt


Publié dans Villepin Sarkhozy

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J
Michèle alliot marie pour présidente, ca me va !<br /> Au moins elle sait y faire avec les hommes et saura assurément remettre nos faux culs de politiciens dans les rangs, à commencer par le petit hongrois !
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J
Michèle alliot marie pour présidente, ca me va !<br /> Au moins elle sait y faire avec les hommes et saura assurément remettre nos faux culs de politiciens dans les rangs, à commencer par le petit hongrois !
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J
Michèle Alliot Marie représente la nation française et notament ces forces armées françaises qui sont, à ce jour et depuis la décision historique du général de Gaule, indépendante des lobby sionistes, néocons et atlantistes, il est donc normal qu'elle barre la route au  candidat hongrois travaillant pour lesdits lobbies et dont l'aspiration première est de devenir le caniche de BUSH, en tant que président des français, en remplacement de BLAIR qui est sur le départ !<br /> Ce n'est donc plus une question de droite, ni de gauche mais bien de sauvegarde de l'indépendance et de la liberté de la france face aux flobbies précités.<br /> Lesdits lobbies cherchent des troupes fraîches pour aller se battre prochainement en IRAN et Sarkozy est là pour leur fournir l'armée française. Donc tous avec alliot marie contre le nabot hongrois !
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