A Washington, MAM a plaidé pour l'arrêt des incursions israéliennes

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Hier, ils ont survolé Beyrouth... c'est de la provocation gratuite pour chercher la riposte et la guerre. On les connait. Toutes les excuses sont bonnes pour violer la Résolution 1701 et le droit international en général. Si eux le font pourquoi pas les autres ? C'est ce que vont se dire certains à la longue... tant va l'eau à la cruche qu'elle se casse...

A Washington, Mme Alliot-Marie plaide pour l'arrêt

 des incursions aériennes israéliennes au Liban

par Laurent Zecchini

Soucieuse d'œuvrer en faveur de la stabilisation du Liban, la France sait que les Américains, bien qu'absents de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), peuvent jouer un rôle déterminant pour l'avenir du pays du Cèdre.

Au cours de son voyage aux Etats-Unis, du mercredi 18 au samedi 21 octobre, Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, a profité du réchauffement de la relation franco-américaine pour demander à Washington d'user de son influence auprès d'Israël. La situation reste fragile au Liban sud en raison des violations quasi quotidiennes de l'espace aérien libanais par l'armée de l'air israélienne.

A Washington, où elle a rencontré Steve Hadley, conseiller de George Bush pour la sécurité nationale, et Donald Rumsfeld, secrétaire à la défense, comme à New York, au cours d'un entretien avec Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, Mme Alliot-Marie a insisté sur le caractère "extrêmement dangereux" de cette situation.

D'une part, a-t-elle expliqué, parce que le risque est grand de voir les forces de la Finul réagir militairement à ce qu'elles pourraient considérer comme un acte hostile. D'autre part, parce que ces survols pourraient servir de prétexte à une action militaire du Hezbollah. Les responsables américains se disent conscients de ce double danger et ont promis d'intercéder auprès du gouvernement d'Ehoud Olmert.


EXASPÉRATION DES MILITAIRES


Mme Alliot-Marie, comme l'avait fait la veille le porte-parole de M. Annan, a souligné que la seule vocation des missiles sol-air dont est doté le bataillon français au Liban sud est l'autodéfense. Cette mise au point répondait aux propos - jugés très maladroits -, du général Alain Pellegrini, "patron" de la Finul, qui avait laissé entendre que ces missiles pourraient être utilisés pour faire respecter la souveraineté du ciel libanais, soit contre les avions israéliens.

Cette affirmation traduit l'exaspération des militaires de la Finul, et la difficulté de trouver une solution alternative face au souci légitime de l'Etat hébreu de surveiller les activités militaires à sa frontière nord. L'une des approches consisterait à fournir à Israël toutes les informations de sécurité : les Etats-Unis, mais aussi la France, disposent de moyens d'observation par satellites, et Washington peut mettre en place un dispositif aéronaval.

Si elle est théoriquement possible, l'option d'une "Finul aérienne" serait coûteuse. Il n'est pas sûr qu'elle soit acceptable pour les acteurs régionaux, qu'il s'agisse du gouvernement libanais, d'Israël ou des pays de la région. Une autre option, encore plus aléatoire, consiste à fournir à l'armée libanaise les moyens d'un contrôle efficace de la frontière libano-syrienne.

Sur le terrain, les préoccupations françaises rejoignent celles de M. Annan : les effectifs de la Finul, au sud du fleuve Litani, atteignent désormais 7 500 hommes (dont 1 500 marins), auxquels s'ajoutent environ 10 000 soldats libanais. Mais cette présence militaire, qui engorge les routes du Sud, est en passe de devenir contre-productive. L'ONU a décidé de ralentir les déploiements de nouveaux contingents. La France a fait de même avec son second bataillon.

Sources :
Le Monde



Publié dans LIBAN

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