Clearstream: Dominique de Villepin écrit à Nicolas Sarkozy

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Il a raison de se défendre car, de toute façon, c'est de l'acharnement pur et simple. Sarkozy a toujours été jaloux de DDV. Jaloux de sa proximité avec Chirac, jaloux parce qu'il était Premier Ministre et jaloux de son physique sans doute. Il a tout fait pour le dégommer et il y est parvenu.

Clearstream: Dominique de Villepin écrit à Nicolas Sarkozy

Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy continuent de s'affronter sur l'affaire Clearstream. L'ancien Premier ministre a écrit vendredi au président de la République pour insister sur la "nécessité" d'éviter "toute confusion entre (ses) prérogatives présidentielles" et son "statut de partie civile" dans ce dossier.

Nicolas Sarkozy avait pris les Français à témoin jeudi soir sur TF1 et France-2, soulignant que son nom avait été "sali" dans l'affaire Clearstream et qu'il avait été "partie civile deux ans avant de devenir président de la République". Il répondait ainsi à Dominique de Villepin, qui s'était interrogé au cours des dernières semaines sur la compatibilité entre les statuts de partie civile et chef de l'Etat.

A son tour, Dominique de Villepin a pris sa plume vendredi pour enfoncer le clou sur ce terrain.

"Contrairement à ce que la question posée par (la journaliste de France-2) Arlette Chabot pouvait laisser entendre, je n'ai jamais exprimé le souhait que vous retiriez votre plainte qui est de plein droit", écrit M. de Villepin. Il a souligné la "bizarrerie juridique d'un président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature qui serait en même temps partie civile".

L'ancien chef de gouvernement veut "insister dans ce contexte sur la nécessité d'une très grande vigilance pour éviter toute confusion entre vos prérogatives présidentielles aujourd'hui ou ministérielles hier et votre statut de partie civile".

Dominique de Villepin n'est "pas sûr" que les déclarations de M. Sarkozy jeudi soir "aient permis de sortir de cette confusion". L'ancien Premier ministre réaffirme n'avoir "jamais participé de près ou de loin à une quelconque opération de dénonciation calomnieuse".

M. de Villepin explique avoir "noté l'insistance" avec laquelle Nicolas Sarkozy a fait valoir "combien (son) nom avait été 'sali". Pourtant, observe l'ancien Premier ministre, le dossier d'instruction "ne comporte aucun élément de mise en cause de votre personne ni sur le plan médiatique ni sur le plan judiciaire".

De surcroit, "comme vous le savez, ce n'est pas votre nom qui figure sur les listings, mais des éléments patronymiques qui expliquent que la presse, comme la classe politique, a pensé qu'il pouvait s'agir de votre père", poursuit Dominique de Villepin. "C'est vous-même qui avez indiqué que vous étiez visé", lance-t-il, en se demandant "devant quel juge" Nicolas Sarkozy "a eu à (se) justifier".

"Que je sache, les commissions rogatoires lancées par le juge Van Ruymbeke correspondent à un travail de vérification confidentiel pour lequel vous n'avez été à aucun moment sollicité. Mais peut-être que tous les éléments ne figurent pas au dossier des juges d'Huy et Pons et dans ce cas, je suis certain que vous ne manquerez pas de les leur faire parvenir", ironise-t-il.

Dominique de Villepin a été mis en examen le 27 juillet dernier pour "complicité de dénonciation calomnieuse", "complicité d'usage de faux", "recel de vol" et "recel d'abus de confiance" dans l'affaire Clearstream.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé vendredi le contrôle judiciaire imposé à M. de Villepin dans ce dossier, mais a ramené de 200.000 à 50.000 euros le montant de sa caution, a-t-on appris de source judiciaire. Son contrôle judiciaire lui interdit de rencontrer les principaux protagonistes de ce dossier ainsi que l'ancien président de la République Jacques Chirac.

La justice soupçonne Dominique de Villepin d'avoir participé en 2004 à une tentative de déstabilisation de Nicolas Sarkozy, déjà en course pour l'Elysée, par le biais de fichiers falsifiés de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream.

M. de Villepin, qui proteste de son innocence, a sonné depuis août dernier la contre-offensive dans les médias. Il souligne qu'il ne s'agit pas "d'une affaire politique", mais "industrielle" trouvant selon lui son origine les rivalités industrielles entre EADS et Airbus et celles opposant plus largement les géants de l'armement français. AP

Sources La Tribune

Posté par Adriana Evangelizt


Publié dans Villepin Sarkhozy

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