CECILIA RICHARD ATTIAS

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Et voilà, le pot aux roses enfin dévoilé alors que tout le monde est au courant depuis déjà longtemps. Pour sûr, Paris Match va faire ses choux gras de ce scoop dont Nick le terrible ne voulait pas qu'on parle. Le voilà au pied du mur et toute la France ricane ou presque... quel coup dur ! Lui qui clamait en mai que tout allait bien ou plus exactement qu'il n'y avait pas péril en la demeure. Décidément, Cécilia a démarré petit mais les poissons sont de plus en plus gros. Et pas fauchés.

 

Richard Attias est un homme d'affaires marocain né en 1959. C'est un juif originaire de Fes.

De formation d'ingénieur civil (master de mathématiques et physique), il débute sa carrière chez IBM en 1983 en tant qu'ingénieur commercial (INSAD Toulouse). Il entre ensuite à Econocom, qui assure la logistique du World Economic Forum de Davos depuis 1994.

Président de Publicis Events Worldwide, un réseau mondial dédié à la communication événementielle, il organise des rendez-vous internationaux entre les chefs de gouvernements, les responsables de multinationales et les personnalités de tout bord.

Depuis 1996, il a la charge d'organiser le World Economic Forum de Davos pour tout ce qui touche aux infrastructures et à la logistique. Il est le fondateur de Global Event Management, sociétés d’événementiel vendues à Publicis en 1999. Il s'occupe de l'organisation du lancement de l'euro en France en 2000. Il s'est occupé de l'organisation de la soirée d'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) le 28 novembre 2004, en étroite coopération avec Cécilia Sarkozy.

À partir de mai 2005, il a été décrit dans certains journaux francophones (d'abord le Le Matin en Suisse romande, puis Paris-Match en août) comme étant l'amant de Cécilia Sarkozy, à l'origine des « problèmes conjugaux » de Nicolas Sarkozy dont les médias se sont largement fait l'écho. Depuis cette affaire,Richard Attias a perdu son contrat avec l'UMP.

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Cecilia-Nicolas, suite mais pas fin
 
 
Un homme, une femme. Au cœur de Paris-Match, la photo est assez floue pour avoir l'air volée. En Une, le lecteur découvre un autre cliché, lui aussi non posé. Un homme, une femme. Lui, Richard. Elle, Cécilia.

Sous le titre «Cécilia Sarkozy, l'heure du choix», Paris-Match consacre une page et deux photos à l'escapade adultérine de l'épouse de Nicolas Sarkozy dans les bras de Richard Attias. L'attente est grande (mais elle est un peu déçue, avouons-le). Paris-Matchne délivre aucune interview mais un compte-rendu des faits et gestes de celle qui vivait moitié dans l'ombre moitié dans la lumière du premier policier de France.

Ainsi, depuis trois mois, les amants vivent au grand jour. Le 18 mai dernier, Cécilia et Richard étaient à Petra, faisant leur première apparition publique devant une cinquantaine de Prix Nobel ou grands politiques. Le couple a été vu à Manhattan, puis à Cannes. Mais Nicolas et Cécilia Sarkozy ont été aperçus ensemble, il y a quelques jours, en train de faire du jogging.

Cette histoire est ficelée comme un bon Balzac de boulevard. A 20 ans, Cécilia tombe dans les bras de l'animateur Jacques Martin. C'est Nicolas, alors maire de Neuilly, qui les marie. Plus tard, on connaît l'histoire, Cécilia et Nicolas font la paire. Elle est son coach, son amoureuse, sa conseillère. Sa bouée quand Sarko, «Sarko-Salaud», coule. Elle deviendra son chef de cabinet, moitié Jackie O, moitié Hillary. Jusqu'au jour où elle croise Richard Attias. A 45 ans, le grand grisonnant dirige Publicis Events, la société qui organise le forum de Davos ou la mise en œuvre de l'euro. Sarkozy l'a engagé pour régler un congrès de l'UMP. C'est là que les trois se sont croisés.

Lui, Richard. Elle, Cécilia. Cette parenthèse indiscrète ouverte par Paris-Match signale aussi la nouvelle place que jouent les politiques français, depuis peu, dans la presse people. S'il est si croustillant d'y suivre les péripéties du couple Sarkozy, c'est que Nicolas a mis en scène sa vie privée comme rarement avant lui. D'ailleurs, quand sa crise de couple a éclaté, Nicolas est tout de suite monté au créneau médiatique, surjouant la transparence, posant en mari digne mais blessé, se donnant cent jours pour la reconquérir. Cent jours: comme un politicien qui reprend un nouveau ministère. En page 60 de Paris-
Match, son épouse a un air caramellisé qu'on ne lui connaissait pas.
Sources : LE TEMPS
 
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Christophe Lambert, 40 ans, publicitaire, ami de Sarkozy et de l'ami de Cécilia, amateur de corrida, concepteur de formules chocs et d'un essai pour dépoussiérer la droite.

 
LE MESSAGER
 
Ne dites pas à sa mère qu'il fait de la politique, elle le croit publicitaire comme son papa. Qu'elle ouvre la double page centrale de Paris Match ! L'homme à l'écharpe, à côté de son petit dernier, c'est Nicolas Sarkozy avant le congrès de l'UMP. Christophe Lambert, président de Publicis Conseil donnait «un coup de pouce à un ami». L'épisode serait resté anonyme s'il n'y avait sur la même photo son collègue de Publicis Richard Attias et Cécilia Sarkozy. Le vaudeville a commencé là. Christophe présente son ami Richard à Nicolas et Cécilia. Richard et Cécilia deviennent amants et s'enfuient en Amérique. Nicolas en veut à Christophe puis lui pardonne. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes... La formule, qui a fait vendre beaucoup de chocolat, a contribué à la réputation de Christophe Lambert. «Quelqu'un qui comprend la communication dans toutes ses dimensions», a salué son big boss Maurice Lévy, qui l'a appelé en 2003 pour redoper Publicis en France.

«Je ne suis pas un créatif, mais j'ai confiance en ma capacité de vision», dit Christophe Lambert sans fausse modestie. Paraphrasant François Dalle (L'Oréal), «la pub, c'est saisir ce qui commence», il se voit en anticipateur, entre chimiste et Frankenstein : «Mon métier, c'est trouver les ingrédients et provoquer les réactions.» A la SNCF («Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous»), à Auchan («la vie, la vraie»), au Club Med («Il y a tant de monde à découvrir»), ou pour son ami Sarkozy. En pub comme en politique ne dit-on pas campagne ? Les marques, «univers de sens et de valeurs», font toujours rêver le patron de Publicis Conseil (3,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires) : «Je tends la main vers un paquet de petits LU et c'est l'enfance, les coins coupés, les licenciements boursiers... Tant que l'imaginaire est là, ça fonctionne. Sans les marques, la société de consommation serait l'enfer sur terre.» Christophe Lambert est le fils spirituel de Jacques Séguéla et de Steve Jobs, le fondateur gourou d'Apple. «La génération "copier-coller"», dit-il.

Gavé de sondages et d'études de consommateurs, éponge à tendances et à concepts, il distille des perles qui feront vendre, les enfile et en fait des convictions. «La société, assure-t-il, est devenue moins cynique, plus humaine, et très morale.» Le mois de décembre qui a suivi le sacre à l'UMP, il s'est attelé à son Apple iBook. Six mois plus tard est sorti un livre (1) qui ressemble à du sarkozysme, mais qui n'est pas du sarkozysme. Car Christophe Lambert est lambertiste, encore que la marque ait déjà été déposée. L'essai, «qui n'est pas téléguidé», décortique les «trente peureuses», trois décennies sapées selon lui par Mai 68, «qui a figé la société sans la changer». La France a peur, dit Lambert qui regardait Roger Gicquel quand il était petit. Peut-elle encore s'en sortir ? L'avenir est dans les valeurs. Morale, justice, humanisme. Et aussi travail, autorité et rigueur, prône ce pourfendeur des 35 heures. Le monde a intérêt à bien se tenir : «La société des morales sera certainement aussi rigide que la société de la peur était molle, mais la France, aujourd'hui, a faim de rectitude.» Elle attend l'Homme, «chef moral avant d'être un chef de clan». Lequel ? Teasing.

Chez BBDO, sa boîte avant Publicis, Christophe Lambert avait trouvé «Ask for more» pour Pepsi. «Demandez plus». Au soda, à vous-même, et au futur président de la République. «Ça le résume bien», commente Laurent Weil, son ami depuis le lycée Pasteur de Neuilly, «la légèreté n'est pas un mot qui le caractérise». Les trois mille salariés sous ses ordres depuis deux ans peuvent en témoigner. «Il a mis tout le monde au boulot, dit l'une, on ne rigole pas du tout.» En arrivant dans son bureau avec terrasse, au sixième étage du drugstore des Champs-Elysées, Christophe Lambert a coupé sa barbe et son catogan, vendu sa Jaguar à vitres fumées et congédié son chauffeur. Il s'est dit qu'il devait écrire un livre. Et trouver mieux que la plus magnifique formule à ses yeux : le «Just Do it» de Nike.

A 16 ans, ce fils de mitterrandistes dansait à la Bastille sur le «Changer la vie» de Jacques Séguéla. Benjamin de trois garçons, il croquait les petits LU par tous les coins, écoutait Genesis, vivait à Neuilly, cet «épouvantable ghetto de riches vulgaires», et se passionnait pour Sartre et Heidegger. Sa mère était dans le commerce du bijou fantaisie. L'avenir, c'était journaliste à Libération, ou publicitaire comme son père, en charge du budget Renault chez Publicis. Un septennat plus tard, son percepteur le félicitait de son choix, Christophe arrêtait de voter à gauche et épousait la fille de son patron chez Boulet Dru Dupuy Petit. «L'irrésistible ascension de Christophe Lambert», comme il dit dans un sourire plein de grandes dents blanches, avait commencé.

Sa vocation de patron ­ «ma véritable nature au fond» ­ explosait. Il bosse du soir au matin. «Je suis un feignant qui a beaucoup de volonté, explique-t-il, j'ai une capacité énorme à ne rien faire et je lutte en permanence contre moi-même. J'entraîne ma volonté, c'est un des muscles les plus importants.»

Grand, mince (il ne l'a pas toujours été), athée angoissé, l'action pour seule religion, Christophe Lambert n'a «pas le bonheur facile». Il aime se battre. «La pub est une arène, il est au milieu et il mène le combat. Il a besoin d'affrontements», dit l'ami Laurent Weil. Métaphore attendue : sa deuxième vie est à Arles, près de la capitale des aficionados français. Sa grand-mère paternelle, postière au Perreux-sur-Marne, venait de Sommières. Il avait 3 ans pour sa première corrida sur les genoux de son père. Quarante ans plus tard, il ne rate jamais une feria de Séville, quel que soit le client à ferrer dans le monde, «cela m'aide à supporter les 51 autres semaines». Il possède avec Simon Casas son propre élevage de toros de combat dans la plaine de la Crau. Passe-temps à risques, qui rend modeste : «Une façon d'être acteur dans ce monde, sans avoir à se mettre devant le toro. C'est une forme de grande lâcheté, au fond. Il suffit d'avoir de l'argent.» Sa deuxième femme est la torera française Marie Sara, avec laquelle il a deux petits enfants. «Elle fait ça à cheval, c'est terrifiant. Quand je vais la voir, c'est le public qui me fait le plus peur. Une arène, c'est l'amplificateur des triomphes et des échecs. On dit bronca en espagnol, la honte.» Marie Sara vit dans le Gard, dans la maison de leurs rêves, ouverte aux amis passionnés de corrida, «il est généreux, gentil et pas trop snob», dit l'un d'eux, photographe sans le sou. Lui reste à Paris la semaine : «Personne n'a voulu se sacrifier pour l'autre, on se voit le week-end, c'est assez moderne.» Laurent, l'ami d'enfance aujourd'hui critique de cinéma, n'est pas étonné par le quadragénaire qu'il est devenu : «Il n'a pas changé.» Il l'imagine à 60 ans, «à la tête d'un élevage de toros de combat dignes de ce nom en France», écrivant un roman. Christophe Lambert jure qu'il travaillera longtemps : «J'en ai besoin pour vivre.» Copain de Marc Lévy (quelques millions de romans vendus), il pense aussi qu'au fond seule la littérature compte. Plus qu'un essai, en précampagne présidentielle. «Ce n'est pas ça, un livre. On raconte ça a sa mère, mais ce n'est pas vrai.»

(1) La Société de la peur, Plon, 15 €.

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

 

Publié dans Nicolas Sarkozy

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