Le procès des faux électeurs démarre enfin

Publié le par Adriana EVANGELIZT

17 ans d'instruction pour le procès des faux électeurs. 17 ans. Là, ils ne sont pas pressés de connaître la vérité. Par contre si tu es émigré, on t'embarque illico presco, là ça ne traîne pas. Personne n'est au-dessus des lois. Personne. Et celui qui n'est pas capable de reconnaître sa faute n'est qu'un  lâche. En l'occurence, Jacques Chirac a la sale manie de faire porter le chapeau aux autres et de rester bien en retrait. Alain Juppé en a fait les frais. L'histoire du trucage des élections nous préoccupe beaucoup. On se demande si l'élection de Sarkozy était aussi truquée ? Parce qu'au train où vont les choses, on peut s'attendre à tout...

Le procès des "faux électeurs" du IIIe arrondissement de Paris démarre enfin

Après 17 ans d'instruction, le procès des faux électeurs du IIIe arrondissement de Paris s'est ouvert lundi, pour juger le "trucage" des scrutins municipaux de 1989 et 1995, orchestré, selon l'accusation, par le RPR et Jacques Dominati, proche de Jacques Chirac.

Dans les couloirs, l'élu vert parisien Yves Contassot, partie civile, ou Gérard Merle, ancien responsable à la section RPR de Paris, n'ont d'ailleurs pas attendu l'ouverture des débats pour tour à tour montrer du doigt le chef de l'Etat, "grand absent" du prétoire, mais "vrai responsable" de ces fraudes lorsqu'il était maire de la capitale, selon eux.

"Le tribunal posera toutes les questions. Nous irons jusqu'au fond des choses", promet d'emblée le président Jean-Claude Kross, alors que la première plainte date de 1989.

Arrivé du village corse où il passe sa retraite, l'ancien maire UDF du IIIe, Jacques Dominati, paraît surpris par la meute de caméras qui l'attend devant la salle d'audience.

Cet homme de 79 ans, encore fringant, n'a toujours vu que "pratique courante" et "coutume républicaine" dans l'inscription, sur les listes électorales de son arrondissement, de sympathisants habitant dans d'autres quartiers.

Cela ne l'empêche pas de devoir répondre aujourd'hui de "manoeuvres frauduleuses" ayant "porté atteinte à la sincérité" des élections municipales de 1989 et 1995. Avec lui, 14 autres personnes sont mises en examen, dont ses deux fils, Laurent, 46 ans, conseiller UMP de Paris, et Philippe, 52 ans, sénateur parisien de même étiquette.

Selon l'accusation, le système -épaulé par la section RPR de Paris- se met en place en 1988, un an avant les municipales, quand la réélection de Jacques Dominati dans cet arrondissement du centre de Paris semble menacée, ce qui compromettrait le "grand chelem" que veut réaliser le maire Jacques Chirac dans sa capitale.

Pour Jack-Yves Bohbot, ex-1er adjoint de Jacques Dominati, "il n'y avait pas de faux électeurs (mais) des actions militantes, des électeurs qui voulaient aider les élus en place tout naturellement, comme cela se faisait à l'époque partout".

"Cela fait des années que je suis présumé coupable et mes adversaires politiques surexploitent cette affaire pour me nuire; j'attends de m'expliquer", fulmine Laurent Dominati, dont le frère, en mission sénatoriale en Inde, s'est fait excuser pour une semaine.

"Il faut que ces moeurs politiques-là, qui n'ont rien à voir avec une démocratie, soient bannis de notre système", réplique Me Antoine Comte, tandis que son client Yves Contassot soulignait que le RPR, ancêtre de l'UMP, était "quand même très présent" dans le dossier.

"Il y a un grand absent, c'est le chef de l'Etat qui était maire à l'époque", insiste l'élu, estimant que Paris était alors "sous la coupe d'un parti politique au profit exclusif du parti et de ses amis".

Les prévenus ne sont que "des lampistes (...). Le vrai responsable, c'est Jacques Chirac", assure aussi Gérard Merle, qui dit avoir dénoncé le système dès 1992, avant de redevenir "simple ouvrier dans ma Corrèze".

"C'était bien Jacques Chirac qui avait donné consigne à la section RPR de faire du monde et de gagner. Il fallait bien que le clan Dominati soit dans la manche du système pour arriver à faire le grand chelem", lance ce témoin très attendu.

Sources : AFP

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article