DDV ET SARKOZY : ENTENTE POUR LA FORME

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Entente pour la forme mais dans le fond, cela doit être une autre paire de manche. Inutile de nous fraire croire que... nous ne rêvons pas. Il est clair et net que DDV ne peut s'entendre avec Sarkozy et nous le comprenons fort bien. Nous pensons même qu'il a une sacrée maîtrise pour ne pas dire tout haut ce qu'il doit penser tout bas. En tout cas, qu'il reste sur ses gardes, les coups bas ne manqueront pas, soyons en certains... mais nous comptons sur son sixième sens pour anticiper sur les basses manoeuvres...

N'oubliez pas de voter pour Dominique de Villepin sur le site de Laurent de Boissieu... il est encore en tête mais comme les sarkozystes ne dorment pas, soyons vigilants...

AFFICHE COMMUNE VILLEPIN-SARKOZY MAIS LES DESACCORDS DEMEURENT

par Hélène Fontanaud

Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy s'afficheront ensemble jeudi lors de la conférence de presse mensuelle du Premier ministre à Matignon, une unité de façade qui ne masque pas les désaccords entre les deux présidentiables de la droite.

A commencer par ceux portant sur le sujet même de la conférence de presse : services publics et réforme de l'Etat.

Là où le Premier ministre, qui rappelle être lui-même "fonctionnaire et attaché au service public", refuse d'utiliser le "rabot" pour tailler dans les effectifs, Nicolas Sarkozy propose de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite et affirme que les "flatter est dépassé".

L'entourage de Nicolas Sarkozy a annoncé mardi que le ministre de l'Intérieur serait jeudi à Matignon, une décision arrêtée lors d'un déjeuner entre les deux hommes que l'entourage de Dominique de Villepin a qualifié de "très amical".

Le ministre d'Etat, numéro deux du gouvernement, n'a assisté à aucun des exercices mensuels auxquels se livre le Premier ministre depuis sa nomination le 31 mai.

Depuis les journées parlementaires de l'UMP à Evian, le 20 septembre, où Nicolas Sarkozy s'en était pris aux "techniciens qui savent se recaser à chaque échéance", une critique ouverte du chef du gouvernement, qui n'a jamais été élu, les deux hommes ont paru s'éviter.

L'absence du ministre de l'Intérieur dans les délégations qui ont accompagné ces dernières semaines le Premier ministre au Maroc et en Espagne avait été remarquée par la presse.

"Je suis sûr que cela ne se reproduira plus", a affirmé Nicolas Sarkozy la semaine dernière, voulant croire à un "malentendu".

Le fait que la chronique de la guerre annoncée entre le Premier ministre, dauphin de Jacques Chirac, et le président de l'UMP, héritier rebelle, ait des effets plutôt contre-productifs dans l'opinion publique n'est certainement pas étranger au rapprochement tenté par les deux protagonistes.

Mais le "geste amical" que Nicolas Sarkozy effectuera jeudi est quelque peu brouillé par le match politique permanent entre les deux hommes.

Quand le président de l'UMP se prononce pour la "rupture" en 2007 et mêle prises de position sécuritaires qui font mouche à droite et propositions plus inattendues qui séduisent à gauche, le Premier ministre travaille sans relâche son image de gaulliste social mais pragmatique, qui lui a garanti jusqu'ici l'indulgence d'une partie de l'électorat de gauche.

SARKOZY "OSE L'IMAGINATION"

La dernière escarmouche a porté sur le vote des étrangers non communautaires aux élections locales, un serpent de mer de la politique française depuis le début des années 80.

Mercredi, dans une interview au Parisien, Dominique de Villepin a opposé une fin de non-recevoir à Nicolas Sarkozy, qui s'était déclaré favorable, sous conditions de résidence notamment, au droit de vote des immigrés aux élections locales.

"Pour ma part, je crois à la force du lien entre nationalité et citoyenneté: c'est la nationalité qui donne le droit de s'exprimer sur les grandes orientations politiques locales ou nationales", a souligné le Premier ministre.

Brice Hortefeux, l'un des lieutenants de Nicolas Sarkozy, a estimé mercredi matin sur France Info que "Dominique de Villepin exprime la conception classique et ne souhaite pas d'évolution" alors que Nicolas Sarkozy "ose l'imagination".

Pour Jean-Marc Lech, directeur de l'institut de sondages Ipsos, il est vraisemblable que Nicolas Sarkozy cherche avec ce sujet controversé à poser "l'acte fondateur" de sa campagne présidentielle en bravant l'hostilité de ses concitoyens comme François Mitterrand l'avait fait en 1981 en annonçant son intention d'abolir la peine de mort.

Nicolas Sarkozy entend au moins être celui qui lance les débats au sein de la société et de la classe politique.

La semaine dernière, il a réaffirmé son attachement à un toilettage de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat pour permettre notamment le financement public de la construction des mosquées.

Dans Le Parisien, Dominique de Villepin joue l'apaisement en se déclarant prêt à apporter "des solutions pratiques au problème du financement de certains cultes".

Même chose sur la discrimination positive, qui fait l'objet d'un colloque mercredi après-midi au ministère de l'Intérieur. Le Premier ministre appelle à éviter "les débats sémantiques" et souligne que le gouvernement, "dans son ensemble", refuse toute idée de quotas "en fonction de la race ou de la religion".

A droite, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin sont en tout cas les personnalités politiques créditées du meilleur capital présidentiel, selon un sondage Ifop-La Voix du Nord.

D'après cette enquête réalisée les 20 et 21 octobre, 51% des 1.006 personnes interrogées déclarent qu'elles voteraient "sûrement" ou qu'"il y aurait des chances" pour qu'elles votent pour Nicolas Sarkozy en 2007. Des 14 candidats potentiels testés, le président de l'UMP est le seul à franchir la barre des 50%. Il devance le Premier ministre, dont le score est de 47%.

Sources : BOURSIER COM

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Villepin Sarkhozy

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